Voilà une cathédrale qui détonne des églises
que nous avons l’habitude de connaître. Majoritairement de style roman elle
mélange, malgré tout, du gothique, voire même quelques influences musulmanes.
C’est donc un étrange cas architectural que nous allons visiter. Vous ne
retrouvez pas la belle couleur de la pierre de Villamayor qui constituait la cathédrale de Salamanque, ni la blancheur de celle de Burgos. Pourtant ce
monument un peu gris, moins prestigieux que les précédents, plus sobre, est
très intéressant. Faîtes en le tour pour constater l’étrangeté de ce bâtiment
semblable à un agglomérat d’idées et d’essais architecturaux. Vous aurez
sûrement en préparant votre voyage déjà vu le dôme en écailles, symbole de la
ville, en photo dans tous les guides. La cathédrale possède aussi une
impressionnante tour, mais bien différente de celle que possède la cathédrale d’Avila
par exemple.
Après
ces quelques remarques, poussons la porte de l’église, chose rare lors des
visites, nous rentrons par le cloître. La visite commence par le musée de la
cathédrale. Surtout prenez le temps d’observer ses tapisseries. J’avais insisté
dessus dans l’article général sur Zamora. Profitez du moment passé devant ces chefs-d’œuvre,
d’habitude je ne suis pas une grande amatrice des tapisseries mais celles-ci
sont magnifiques. De plus les personnages ont une dimension européenne ce qui
évoque forcément des souvenirs, un exemple, l’un des principaux protagonistes
n’est autre qu’Hannibal. Les objets religieux qui sont conservés dans les murs
du musée sont particulièrement beaux et bien entretenus/restaurés.
L’intérieur
de la cathédrale est en soi impressionnant, mais ce que je retiens ce sont les
plafonds de ses chapelles, vraiment extraordinaires. Vous pourrez constater la
richesse, là encore, des tableaux et autres objet conservés dans la partie
principale. Le cloître, datant du XIIIe, n’est pas en reste. Bien qu’assez
massif il a un certain charme. S’il est vrai que Zamora est une ville calme,
surtout la zone de la cathédrale, on apprécie, comme partout, le repos qu’offre
un cloître. Il n’est pas aussi minéral que celui de Leon et la verdure relève
un peu sa sobriété.
Cette
visite est donc dominée par l’importance des détails et des objets. Si les
tapisseries sont l’attraction principale elles n’éclipsent pas l’importance de
l’architecture variée de ce bâtiment, témoin de l’histoire mouvementée de
l’Espagne du bas Moyen-âge. Je vous laisse donc le plaisir de découvrir les
richesses et autres trésors cachés de cette cathédrale.
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