Dans
mon dernier billet je vous ai présenté un château qui n’est plus qu’à l’état de
ruine. Alors pour les déçus, qui auraient trouvé qu’il n’y avait pas
grand-chose à voir, je vous propose un château qui est encore comme neuf. Direction
Simancas, un quart d’heure, en voiture, depuis le centre ville de
Valladolid. Quelques problèmes pour
l’illustration de cet article, pour l’extérieur nous y étions tôt, le soleil
n’était pas eu mieux sur la bâtisse. Pour l’intérieur, l’absence d’images est
due, comme (trop) souvent à l’interdiction de prendre des photos.
Le
château de Simancas naît sur une construction déjà existante en 1465, à la même
époque finalement que celui de Cea. L’emplacement stratégique avait été utilisé
par les musulmans comme par les chrétiens durant le Moyen-âge. Il n’est donc
pas étonnant que l’Amiral de Castille y fasse construire la nouvelle
forteresse. Presqu’un siècle plus tard Charles Quint, en fait un dépôt
d’archives, fonction qu’il a encore aujourd’hui, mais ne brûlons pas les étapes.
C’est son fils, Philippe II, le roi de l’Escorial, qui demande à son architecte
préféré Juan de Herrera de l’aménager pour cette fonction. C’est pour ces
archives royales de Simancas que sont rédigées les premières instructions qui
réglementent les archives, nulle part ailleurs il ne semble qu’une telle
incitative ait existé, une forme de première mondiale. Il est encore modifié à la fin du
XVIe siècle. Le passage de Napoléon en Espagne faillit bien être fatal à l’immense
collection constituée pas des générations d’archivistes. Dans les années 1840 les
archives s’ouvrent aux historiens qui souhaitent y faire des recherches. En
1931 il est déclaré Monument National. A partir de 1998 des travaux sont
entrepris, quelques années après que l’on ait commencé à utiliser l’informatique
dans les archives. Modernisation dans les services et réforme du bâtiment vont
donc de paire. Quant au bâtiment annexe
qui s’est construit ce n’est pas, à mes yeux une grand réussite, juste au pied
du château on aurait pu faire moins
« contemporain ».
A
l’inverse de beaucoup de châteaux, il n’a jamais connu de période d’abandon ce
qui explique cet excellent état de conservation. C’est aujourd’hui la propriété
du ministère de la culture, ce qui à mon humble avis, lui assure son avenir. La
visite vaut le coup, ne serait-ce que pour la charmante bibliothèque. La visite
est très peu surveillée, il faut dire qu’à l’heure ou nous sommes passées il n’y
avait pas grand monde, nous étions quatre visiteurs. Le lieu étant d’abord un
bâtiment d’archives l’accès y est gratuit.
Bonne visite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire