vendredi 7 juillet 2017

Une enfant de Salamanque, Carmen Martin Gaite



            Vous connaissez, si vous êtes un lecteur assez assidu du blog, mon amour des statues. Une petite série d’été à leur propos me tentait bien. Et pour commencer je ne peux que vous emmener dans ma ville préférée, à Salmanque. Si ce n’est pas pour découvrir une statue particulièrement belle, à mon goût, elle raconte néanmoins un destin intéressant, celui de Carmen Martin Gaite.


            Cette enfant de Salamanque a vu le jour dans la ville en 1925, dans un milieu plutôt aisé proche d’Unamuno. C’est comme romancière qu’elle va se distinguer avec son premier roman publié en 1958, Entre visillos. Ce n’est pas le premier écrit de l’ancienne diplômée en philosophie de l’université de Salamanque, qui a déjà fait paraître une nouvelle quatre ans auparavant. A partir des années 1970 elle va accumuler les récompenses prestigieuses. Elle valide son doctorat en 1972. Si sa vie personnelle est marquée par la perte de ses deux enfants, en 1956, et 1984, elle n’a jamais cessé d’avancer et à lutter contre la peine en continuant à travailler. Elle s’essaya à de nombreux styles au cours de sa carrière, roman épistolaire, littérature jeunesse, et même au théâtre ou encore à l’autobiographie.  


            Un cancer l’emporte en juillet 2000. La statue est posée la même année le 8 décembre, jour anniversaire de la naissance de l’écrivain qui avait fait sa vie à Madrid. Elle est réalisée par Narcisa Vicente Rodríguez qui a aussi produit une des statues présentes devant l’arène de la ville. D’autre part sa sœur, Ana María Martín Gaite, s’occupe toujours de la conservation de sa mémoire et de ses œuvres. Une mémoire que la ville regrette parfois de ne pas avoir plus vite prise en compte, car la récupération des documents de l'écrivain n'a pas été obtenue par l'Université de Salamanque mais par d'autres institutions de Castilla y Leon, autant vous dire qu'une polémique a secoué ce petit monde.


La place de los Bandos, où la statue est installée, est en pleine refonte, à l’heure où j’écris ces mots j’ignore si la statue a été déplacée ou le sera. Mais au fait pourquoi avoir choisi cette place ? Tout simplement car c’est là que se situe l’église où l’auteure fut baptisée, et que se trouvait autrefois la maison où elle a grandi. A son grand regret celle ci fut rasée sans qu'elle en soit informée.
Vous pourrez trouver facilement certains de ses ouvrages en français, personnellement je n’en n’ai jamais lu mais si c’est votre cas parlez nous en dans les commentaires.

Bonnes lectures et rendez-vous bientôt pour une autre statue

Quelques sources : 

GOMEZ F. "Salamanca da por perdido el legado de Martín Gaite 15 años después de su muerte" elnortedecastilla.es le 15 juin 2015

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