dimanche 26 avril 2020

La statue d'el caminante "Quo vadis ? " continue son voyage coûte que coûte


            Si vous êtes un lecteur régulier de ce blog, vous avez déjà eu l’occasion de lire de multiples articles sur les statues que l’on croise dans les villes de la région. Aujourd’hui, je vais donc récidiver avec une nouvelle série de statues. Première étape de ce circuit, Astorga, où je ne vous ai pas emmené depuis octobre dernier. Je vous donne rendez-vous devant l’une des entrées du parc de la synagogue pour rencontrer un très grand pèlerin.


            Des pèlerins particuliers devenus statues nous en avons déjà croisés sur le chemin de St Jacques. Rappelez-vous, par exemple, Pedro Payo, éternel pèlerin de Villalcázar de Sirga. Le pèlerin d’Astorga n’est pas inspiré d’un personnage réel et précis, c’est un hommage à une autre statue, aujourd’hui disparue. Pour comprendre l’histoire de ce monument il faut remonter le temps et se déplacer un peu dans la ville. En 2004, à 700 mètres de là, devant le palais épiscopal construit par Gaudi, s’élevait un grand pèlerin. Quand je dis grand, je ne plaisante pas, il mesurait tout de même plus de quatre mètres de haut. La statue s’intitulait alors « Quo Vadis » et était l’œuvre d’un fils de la province, Sendo García Ramos.



            En septembre 2004, quelques mois après son installation, un terrible drame frappe la statue. En effet, des personnes mal intentionnées mettent tout bonnement le feu à l’immense pèlerin. Le remplacement de la statue ne devait pas se faire sans douleur et sans débat. Un appel général pour réunir des dons permit de trouver les fonds nécessaires, mais entre la collecte, la mise en place du projet, et la réalisation d’une nouvelle statue, certains ont trouvé le temps long. Il fut l’objet de  débats politiques.


            La nouvelle statue a été inaugurée le cinq mai 2011. Installée cette fois juste en face de l’auberge des pèlerins, elle est désormais en bronze pour éviter une nouvelle flambée. Et puis elle a singulièrement rétréci puisqu’elle ne fait plus que deux mètres cinquante. Ce qui n'est pas charmant c'est le socle dont elle a hérité. Si elle n’a pas l’envergure de son aïeule, cette statue est tout de même attachante et mérite votre attention si vous passez par là. Elle rappelle qu’Astorga est une étape importante du chemin, ce dont vous ne douterez pas si vous prenez place sur un banc et observez l’arrivée des pèlerins à l’auberge. Vous pouvez aussi vous rendre au palais épiscopal, vous pourrez visiter sa section réservée à l’histoire du chemin.


            A bientôt
Un article à lire si le sujet vous intéresse :
Silvia MERINO « Grave atentado contra el arte » in diariodeleon.es le 1er septembre 2009

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