J’ai dans l’idée, depuis un moment, de proposer des articles sur des salles ou des œuvres précises découvertes durant mes voyages. Je vous propose un premier essai de cette rubrique "Zoom sur". Lorsque je suis repassée à Ségovie en 2023, j’ai décidé de visiter à nouveau la cathédrale dont je n’avais pas poussé les portes depuis 2011. Je suis allée de surprise en surprise, il me faudrait détailler dans un autre article les nombreux changements qui s’étaient opérés en dix ans, y compris dans la gestion des lieux. Aujourd’hui nous allons nous concentrer sur les sous-sols du monument, dont une partie a été transformée en galerie d’art.
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San Jerónimo |
Réparti entre les maîtres flamands, qui n’ont guère ma préférence habituellement, et les peintres espagnols, ce petit panorama est très bien mis en valeur par une muséographie qui donne le temps d’apprécier les œuvres. La dernière salle est consacrée au grand triptyque de la descente de la croix d'Ambrosius Benson, que vous pouvez voir en haut de cet article. Un banc vous permet de rester le contempler dans les meilleures conditions. J'avoue mal connaître ce peintre né à l'aube de l'époque moderne en Lombardie, qui a principalement exercé à Bruges mais dont les œuvres semblent assez répandues en Espagne. Il compte aussi, parmi ses fils, des peintres et un petit fils qui est son homonyme et dont il ne faut pas confondre le travail. L'œuvre présentée à Segovie a voyagé trois fois dans la région à l'occasion des cycles Las Edades del Hombre en 1998, 2003 et 2017. C’est pourtant des tableaux plus petits, aux auteurs malheureusement inconnus, qui m’ont touchée, comme La Virgen con niño ou San Jerónimo. Si vous souhaitez en savoir plus sur les œuvres exposées, vous pouvez visiter la riche page qui les présente sur le site de la cathédrale.
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Virgen con niño |
L’accès n’est pas forcément évident à trouver
et j’ai vu de nombreux visiteurs hésiter à s'engager. C’est un lieu vraiment à part dans la
visite, loin de la lumière du soleil qui vous saisit dans le cloître et sur l’esplanade
où vous ressortirez ; à l’opposé aussi des piliers immenses de la nef qui
s’élance vers les hauteurs, ici on se trouverait presque étriqué. En plein été,
vous trouverez grâce à échapper en ce lieu à la chaleur étouffante de la ville.
Bonne visite
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