dimanche 28 janvier 2018

De nouveaux horizons


Escapade en Castilla y Leon est mon premier, et jusque ici mon seul blog. Mon premier article est paru le 15 septembre 2013, cela faisait quatre étés que je découvrais la région espagnole. Depuis 336 articles se sont joins à ce message de bienvenue. Le blog a connu des périodes fastes, et d’autres de quasi abandon. Les études, les autres loisirs, l’absence d’inspiration ont été parfois la cause de ce délaissement. Le blog est aujourd’hui loin de recenser tout ce que j’ai vu en Castille, et j’y ferai encore de belles visites. J’ai toujours beaucoup à apprendre, à commencer par la langue espagnole. Là, traînent encore deux idées d’article pour Ponferrada, ici un autre pour Salamanque, plus loin encore quelques-uns pour Avila. Il y a encore mille choses que je veux visiter, le castillo de la Mota, ou celui de Cuellar, les églises romanes de Zamora, le village de Pedraza, Benavente… Je suis loin de connaître vraiment la région.

Direction Vitoria ?
Mais en prenant goût à la Castille j’ai aussi voulu aller au-delà de ses frontières, j’ai visité Saragosse, Pampelune, Vitoria, Bragancia et même, rappelez-vous Madrid. Je souhaite que le blog, à son tour, reflète cette vision élargie. Il va conserver son nom, car la région reste la base de son contenu, mais comme il le faisait avec la rubrique « à deux pas de la Castilla y León », il va s’étoffer d’autres découvertes. On verra ainsi naître une rubrique « Entre France et Castille », pour vous présenter des visites à découvrir en chemin. Probablement, plus tard, apparaîtront aussi quelques visites madrilènes.

Nous avions déjà quitté la Castille pour Yuste par exemple

L’idée est d’une part de partager encore et toujours de nouvelles découvertes, qui m’ont touchée, séduite ou même déçue, mais aussi de répondre à certains de mes lecteurs. Ceux avec qui j’échange pour préparer leur voyage est qui parfois me demandent des conseils sur ce que l’on peut découvrir en chemin ou en marge de cette région que j’aime tant.

Un tour à Madrid ?

J’espère que ce léger changement de ligne éditoriale ne vous déplaira pas et vous permettra de découvrir toujours plus d’idées de voyage.  

jeudi 25 janvier 2018

La cathédrale de Ciudad Rodrigo : L'indestructible





L’article arrive avec beaucoup de retard car sa rédactrice a rencontré quelques différents avec la technologie du XXIe siècle, et que son ordinateur a décidé de prendre sa retraite de façon impromptue.  


Il ne manque qu’une cathédrale de la région sur le blog, Ciudad Rodrigo. Je vous emmène la visiter. Si cette ville n’est pas une capitale de province, elle est néanmoins très importante dans l’histoire. A deux pas du Portugal elle fut un lieu de tension militaire notamment durant la guerre d’Indépendance. La cathédrale est donc installée dans une ville fortifiée, et constitue une des pièces maîtresses du patrimoine et du parcours touristique de la ville. Pas de photos d'intérieur, elles sont interdites. 



         La cathédrale Santa Maria commence à s’élever à la fin du XIIe siècle, sans que les historiens ne puissent s’accorder sur une date. C’est donc une église assez massive, héritière des derniers feux de l’art roman. Construite, suite à la naissance de ce diocèse, elle doit s’affirmer dans une Espagne où les tensions religieuses sont très fortes. On n’a pas reconstruit plus tard de cathédrale gothique, mais on a agrégé sur le monument quantité d’éléments jusqu’au XVIIIe siècle. Cette cathédrale est donc un charmant mélange de styles. Par exemple on fait appel, au XVIe, à un architecte de renom Rodrigo Gil de Hontañon pour reconstruire entièrement une chapelle.



Comme à El Burgo de Osma la tour est assez tardive, elle apparaît telle que nous la connaissons au XVIIIe siècle. Elle remplace l’ancienne tour, qui, victime du tremblement de terre de Lisbonne, permet à Juan de Sagarbinaga d’exercer son talent d’architecte. Il avait quelque temps plus tôt travaillé sur le grand chantier de la cathédrale de Salamanque. Durant la guerre d’indépendance, début XIXe siècle, la tour subit les affres des combats et les impacts des boulets sont encore visibles aujourd’hui. La cathédrale a la chance d’avoir toujours intéressé et a donc bénéficié de travaux variés durant toute son histoire. Classée dès 1889, elle bénéficie d’une protection que beaucoup d’autres monuments n’obtiendront que dans les années 1930. 


 En décembre 1992 le musée de la cathédrale est inauguré. Il est alors composé de quatre pièces. Moins de quinze ans après son ouverture, en 2006, il ferme ses portes. La ville vient alors de recevoir l’exposition itinérante las Edades del Hombre, et connaît un nouveau souffle touristique. Après quatre années de travaux, il retrouve ses visiteurs et propose tout de même plus de 150 pièces diverses et variées à la vue des visiteurs. En parallèle de cette amélioration de l’offre touristique, la tour est fermée pour une année entière de travaux. Elle a rouvert au public en 2014. Si vous le souhaitez, et que vous êtes là à la bonne heure, vous pourrez vous acquitter d’un droit d’entrée supplémentaire et aller admirer la vue sur la ville depuis ses hauteurs. Le cloître est une des pièces principales du monument, une restauration des chapiteaux avait eu lieu en 1911. Il connaît actuellement un programme de restauration soutenu financièrement par la région




La cathédrale fait partie des immanquables quand vous vous arrêtez dans cette ville, et n’oubliez pas pour varier les plaisirs et surtout les visites, que vous trouverez en face le surprenant musée dupot de chambre.

A bientôt, pour de nouvelles découvertes


Sources principales :

HERNANDEZ VEGAS M., 2012, Ciudad Rodrigo. La Catedral y la Ciudad, Valencia

J.M.B., 2010, « Ciudad Rodrigo reabre su Museo Diocesano y Catedralicio », in elmundo.es