vendredi 7 mars 2014

Musée du livre : Entre les pages de l'histoire


Deuxième étape de notre circuit des sciences et des techniques, le musée du livre à Burgos. Dans une petite rue qui débouche sur la Plaza Mayor, un musée que je n’ai visité que lors de mon troisième voyage dans la ville. Pour ma défense, le musée est très discret et peu mis en avant. De plus même si c’est une jolie visite, comme nous allons le voir, il est vrai que de nombreux monuments et même d'autres musées sont plus cotés par les touristes, comme celui de l’évolution humaine. Monument central géographiquement parlant, il reste en périphérie des circuits touristiques au même titre que le château dont nous parlions il y a quelque temps. 


la reproduction de pierre de Rosette
            C’est un musée très récent, il a ouvert ses portes en juillet 2010 seulement. Cette année là ce sont 15 000 visiteurs qui se sont pressés dans la petite structure au grand étonnement de ses fondateurs. C’est une initiative privée, ce qui est assez rare pour être souligné, c’est la fabrique de nombreux fac-similés qui propose ce projet. Le musée du livre est sous titré "Fadrique de Basilea", cet homme fut un des plus grands imprimeurs de la ville au XVe siècle, il exerça plus de trente ans à Burgos, c’est lui qui imprima la première édition de la Celestina, livre dont nous avons parlé lors de la visite du jardin de Calixto et Malibea. Des origines du livre au questionnement sur les ouvrages numériques de nombreuses questions sont abordées, à mon avis, une excellente visite si vous êtes avec des enfants. Si beaucoup ne sont que des reproductions, cela reste une très bonne approche et permet d’admirer des objets dispersés dans le monde entier, on peut ainsi découvrir une fausse pierre de Rosette qui permet de prendre toute la mesure de l’originale. Il y a quelques originaux aussi dans les vitrines mais, il me semble, ils sont loin d’être majoritaires. Nous commençons la visite par les premiers signes d'écriture qui furent attestés et suivons les changements jusqu’au temps de Gutenberg, puis l’évolution de l’imprimerie, le dernier étage étant consacré à la grande diffusion du livre du XXe et XXIe siècle. On pourrait lui reprocher sa muséographie un peu sombre, mais c’est vraiment une très bonne visite.   De plus le musée, réparti sur quatre étages, est desservi par un ascenseur ce qui le rend accessible aux personnes handicapées. 
            L’année 2013 a été un bon cru pour le musée, qui a continué à voir son nombre de visiteurs progresser, 13% d'augmentation. Certes ceci est moins spectaculaire que le musée de l’automobile à Salamanque, mais ce n’est pas non plus la même échelle. De plus le prix très raisonnable, 2,5€ et même gratuit pour les moins de quatorze ans, explique aussi une partie de son succès. Le 8 mars pour la journée de la femme l’entrée est gratuite pour elles. Le 31 octobre et le 1er novembre, la nuit des livres maudits, une visite nocturne où les visiteurs sont armés de lampes de poche, a connu un grand succès. Les nombreuses activités, pour les enfants par exemple, rendent ce musée très attractif même pour les habitants de la ville. Tourné vers l’avenir le musée organise des ateliers autour de la tablette et du livre.  

De l'époque médiévale... 
... à l'époque contemporaine 

            Une visite qui peut-être relativement rapide mais qui à mon avis mérite que l’on s’y attarde. Vous y trouverez par exemple un guide touristique assez ancien de Burgos, preuve que de nombreux touristes, et depuis fort longtemps, ont parcouru la ville du Cid. Un beau voyage dans l’histoire du monde, en un mot une visite culturelle qui ouvre une fenêtre bien plus large que seulement la Castilla y Leon. Bonne promenade dans l’histoire du livre, un moment pour comprendre qu’il a connu mille évolutions, de nous interroger sur ce danger numérique qui revient souvent dans les conversations et les débats aujourd’hui. 






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