samedi 1 mars 2014

L'arc Santa Maria : lieu de rencontre au travers des siècles

   


       Il est un passage obligatoire pour les pèlerins, mais aussi pour les touristes qui visitent Burgos, c’est l’arc Santa Maria, une des douze portes qui permettaient d’accéder à la ville autrefois. En effet il donne, de son côté le moins travaillé sur la place de la cathédrale. Cette extraordinaire porte entre Burgos médiéval, centre urbain et l’ancienne ville extra-muros qui s’est développée de l’autre côté du fleuve est un lieu marquant de l’histoire de la ville. Aujourd’hui encore, vous allez le lire, c’est un point essentiel de la vie des citadins.


            Ancienne porte d’entrée dans la ville, son origine daterait du XIIIe siècle. Son apparence actuelle, côté Arlanzon, est récente dans son histoire, c’est l’objet d’une restauration de 1553, en l’honneur du grand Charles Quint, ce dernier possède sa statue sur le monument aux côtés d’autres figures de la ville comme le Cid. Le roi passa la porte en 1556 alors qu’il partait pour Yuste finir sa vie. Cette œuvre monumentale est le fruit du travail de  deux hommes, Juan de Vallejo et Francisco Colonia, le premier est l’auteur de la magnifique étoile de la tour de la lanterne dans la cathédrale.
L'arc en août 2010
Au cours du XVIIIe siècle la grande salle intérieure était un lieu de réunion pour le conseil de la ville, et ceci jusqu’en 1780. Au cours du XIXe et XXe siècle l'arc accueillit une partie des collections du musée archéologique, qui s’en est définitivement allé en 1955, pour plus de précision sur son devenir rendez-vous à l’article concerné. En 1943 il est classé monument historique. Je vous laisse constater l’agréable changement entre les photos de mon premier séjour en 2010 et les plus récentes. Aujourd’hui l’intérieur de l’arc est utilisé pour des expositions et une collection permanente de l’ancienne pharmacie de l’hôpital San Juan. Il semble que depuis un peu plus d’un an, le public peut accéder au rempart situé sur l’arc, mais n’ayant pas moi-même visité cette partie du monument je ne m’avancerai pas à commenter ceci, une prochaine fois peut-être.

Il est aussi important de s’arrêter sous l’arc pour admirer les peintures qui ont été récemment restaurées. J’ai un peu triché, exceptionnellement, pour la photo, en accentuant les couleurs pour que mes lecteurs n’aient aucun problème à distinguer les détails. Elles datent d’environ 1600, je ne les avais pas remarquées en 2010 n’ayant d’yeux que pour la cathédrale, ne faites pas la même erreur et prenez votre temps.
            Au cour de la journée, les musiciens s’installent sous l’arc pour profiter de l’ombre, le vendeur de glaces en face propose une version modernisée et estivale de la vendeuse de châtaignes, immortalisée pour l’éternité devant l’arc, mais j’en reparlerai dans un autre article.  A l’heure du paseo ce lieu animé en été est le rendez vous des familles qui rejoignent la Plaza Mayor. C’est un lieu incontournable qui s’intègre bien à une première promenade dans la ville du Cid, permettant de passer de l'Espolon à la place de la cathédrale. Je ne me lasse pas de m’arrêter chaque année devant cette porte, qui reste un symbole de la ville. Le défi qui reste à relever face à ce monument ? Réussir une photo originale, car vous le constaterez d’un guide à l’autre, les images se ressemblent toutes, particulièrement pour ce monument. Bonne visite de Burgos, ville qui se prête, décidément, bien à la promenade et à la rencontre de l’Histoire. 




1 commentaire:

  1. Quel plaisir de vous lire chère Isabelle, ce récit me donne envie d'aller voir sur place ! Monsieur Bauquin

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