samedi 6 décembre 2014

Monument à Christophe Colomb : Petit souvenir de l'empire espagnol


            En vous promenant le long du Campo Grande de Valladolid, en direction de la gare, vous rencontrez un grand monument, hommage au découvreur de l’Amérique. Voilà donc l’œuvre que je vous avais annoncée lors de notre visite de la Casa Museo de Cristobal Colon.



            Dès 1864 le projet d’un monument en hommage à Christophe Colomb est suggéré, mais en 1891 les deux seuls projets proposés n’ont pas été acceptés, il faut dire que l’argent manque à ce moment là. De l’autre coté de l’Atlantique la ville de la Havane a décidé de lancer un concours pour bâtir un monument qui marquera le quatre centième anniversaire de la découverte de l’Amérique, l’œuvre du sévillan Antonio Susillo est retenue. Elle est fondue à Paris, mais le sort semble déjà la frapper avec le suicide en 1896 de son créateur. Au moment ou le monument allait partir pour Cuba la guerre éclate et l'oeuvre ne quittera jamais l’Europe. La sculpture est conservée par Paris le temps de l’exposition universelle. Les éléments de fondation sont, quant à eux, toujours, à Pontevedra. Un débat a lieu pour savoir qui, de Madrid, Valladolid, ou Séville va hériter du monument complet. Il fut finalement inauguré le 15 septembre 1905, dans la ville qui connut les derniers instants d’un Christophe Colomb oublié qui ne sut jamais qu’il avait découvert un monde nouveau. Il avais permis le début d'un empire, son monument, lui, fut condamné à ne jamais voir les côtes du nouveau monde car cet empire justement était en train de s’effondrer.  

            Plus d’un siècle après son installation, le monument n’est pas forcément mis très en avant par l’Office de Tourisme, pourtant cela vaut le coup d’aller à sa rencontre, il rappelle que l’art de l’époque est déjà international : un artiste espagnol, des travailleurs français, une destination outre-atlantique, une exposition à renommée internationale. Ce n’est pas la mondialisation mais c’est un cas intéressant d’une culture et de modèles qui vont bien au-delà des frontières. Christophe Colomb semble finalement mettre tout le monde d’accord. Et vous qu’en pensez vous ? 

            Bonne promenade à Valladolid et rendez vous à Salamanca pour notre prochain article.  


Un des quatre reliefs qui racontent les voyages du navigateur 





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