Comme annoncé dans le dernier
article, le blog sort des frontières de la région, et même du pays. La Castilla
y León possède une longue frontière commune avec le Portugal. Lorsque l’on
visite Puebla de Sanabria, son château par exemple, on a bien conscience d’être
sur une terre de frontière. Les offices de tourisme construisent leurs
brochures avec la ville portugaise voisine. Cette ville c’est Bragança. De ce
côté de la frontière, nous avons aussi une ville fortifiée, et un château. Les
deux villes ne se ressemblent pas, leurs forteresses non plus. C’est celle du Portugal que je vous emmène
visiter aujourd’hui. Les photos en intérieur étaient interdites.
Pour
les amateurs de collection d’armement, ce musée est évidemment très complet.
Pour les autres il n’en n’est pas moins intéressant, il permet, entre autres,
de prendre conscience de certaines réalités historiques autour de la première
guerre mondiale. A ma sortie du collège, pour ne pas dire du lycée, cette
guerre mondiale était avant tout un conflit franco-allemand, provoqué par un
coup de feu à Sarajevo, qui avait mis en rogne les Russes. Je schématise
beaucoup, mais les enjeux mondiaux du conflit n’étaient pas ce qui m’avait le
plus marqué. J’avais retenu la boue, les rats, l’horreur des tranchées. Etant
de la génération du film « Joyeux Noël » et autre « Cheval de
Guerre », je savais bien que les Anglais était aussi venus se battre en France.
Les Américains arrivaient à la fin et semblaient à eux seuls justifier la
dimension mondiale du conflit. Quelques découvertes télévisuelles me
firent apprendre plus tard que des Australiens ou des Canadiens avaient, par
exemple, participé. La visite de la forteresse de Bragança m’apprit la
participation des Portugais au premier conflit mondial. On découvre, reproduit
grandeur nature dans une vitrine, un poste de surveillance avec mitrailleuse et
soldats. Si vous vous promenez dans la ville vous croiserez une stèle comme on
en a dans toute les communes de France, en hommage aux hommes de Bragança tombés, chez nous durant la guerre. Le corps expéditionnaire portugais était composé de
56 000 soldats. Ce qui m’a donc le plus marqué dans cette visite c’est mon
ignorance.
En plus du monument en ville, d'autres existent au château, comme ceux des guerres survenues durant la décolonisation de l'Angola, du Mozambique et de la Guinée. Une autre mémoire douloureuse pour le Portugal.
NOGUEIRO
E. « Museu Militar de Bragança / Fundação »
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