vendredi 10 août 2018

Mon voyage d'été 2018

La collégiale, attraction phare de Toro, se dévoile dans toute sa beauté le matin 
Cette année vous n’aurez pas noté de grande différence entre les publications habituelles et la période du voyage. En effet j’ai très peu publié cette année, à peine un article par mois. Pour autant mes autres activités, ne m’ont pas empêché de programmer mon voyage annuel en Espagne. Il diffère néanmoins, par bien des aspects, de mes précédentes escapades dans le pays. En premier lieu, ma région préférée n’a occupé que la moitié du périple car j’ai aussi exploré l’Estrémadure. Ensuite le voyage n’a duré que deux semaines, alors que je suis plus proche des trois habituellement. Enfin je m’y suis rendue en plein milieu de l’été, alors que je privilégiais jusqu’ici le début du mois de juillet ou la fin août. Ce périple a donc commencé en juillet, avec une première étape à Toro.


Cela faisait longtemps que la petite ville, située entre Tordesillas et Zamora, me tentait. Elle n’arrivait jamais à s’inscrire au bon moment dans mes circuits, autant donc en faire un objectif de début de voyage. Je n’ai pu y passer qu’une nuit, mais l’après-midi m’a suffi pour découvrir les principaux monuments. Je vous emmènerai les découvrir dans les mois qui viennent au travers de quelques articles. Ce fut, à l’aller, ma seule étape en Castille, puisque je faisais ensuite halte à Plasencia. Cette jolie petite ville, que j’avais découverte l’année précédente, m’a encore laissé une très bonne impression. J’ai, en particulier, aimé sa cathédrale gothique en partie inachevée, et imbriquée dans l’ancien bâtiment roman. Après cette première nuit en Estrémadure, direction Trujillo. J'ai par hasard pris le chemin qui passe par le parc de Monfragüe, magnifique ! 


Quant à Trujillo, ce fut une des plus belles surprises de ce voyage. La ville des conquistadors, aura même le droit à des articles sur le blog, puisqu’il m’arrive désormais de sortir des frontières de la Castille. Dans tous les cas je vous la recommande, autant pour son patrimoine que pour l’ambiance agréable qui y règne. Après cette jolie visite je me suis déplacée de quelques dizaines de kilomètres, à Caceres. Plus austère que la précédente, la ville n’en est pas moins riche en patrimoine, et a le mérite d’avoir quelques attractions ouvertes le lundi. En un mot elle s’avère un bon point de chute lors d’une découverte de la région. Avec un hypercentre, enserré dans sa muraille, très bien conservé la ville possède une offre touristique de choix.

Trujillo jolie petite ville, marquée par ses tours nobiliaires

Caceres dont la muraille isole la ville médiévale du reste du tissu urbain où
s'installent les hôtels et les restaurants   

Après cette ville, je m’apprêtais à découvrir le véritable but de ce voyage, Merida. La ville se distingue par une politique culturelle presque exclusivement centrée sur la période antique. Il est évident que j’ai aimé visiter l’amphithéâtre et le théâtre, que j’ai marché jusqu’au cirque, que j’ai plaint les archéologues creusant le sol de la casa de Mitreo à presque 40° C ; mais il m’est resté un goût d’inachevé. Si le musée national d'art romain se défend très bien, il fut un peu en dessous de mes attentes. Peut-être la visite du musée national d’archéologie à Madrid, à l’automne, m’aura-t-elle trop marquée ? J’aurais surtout apprécié que les autres éléments historiques de la ville eussent le droit de cité. La cathédrale ? Fermée. Le musée del costurero ? Fermé. La Plaza mayor ? Peu mise en avant, elle n’est guère qu’un alignement de bars, effaçant sûrement une histoire architecturale intéressante. On manque souvent de renseignements propres au site. On reste sur des généralités, comment fonctionne un théâtre romain, par exemple. C’est utile bien sûr, mais où est l’histoire du site, de son évolution, du travail des archéologues ? Mérida apparaît comme un manuel vivant d’histoire romaine, oubliant ses spécificités. Seule l’église Sainte-Eulalie fait, à mes yeux, figure de modèle dans la mise en valeur. La ville semble encore en construction dans son parcours touristique, et manque de la maturité qu’ont Salamanque ou Burgos. Le temps viendra, peut-être dans quinze ou vingt ans, où il faudra redécouvrir une Mérida plus mûre, et espérons moins « antiquo-centrée ». A noter tout de même les nombreuses représentations théâtrales pour les amateurs, à découvrir aussi hors du théâtre. N’aimant que peu cet art, et moins encore la tragédie gréco-romaine je n’ai que peu creusé ce volet touristique. Il me semble, tout de même qu’avec une connaissance, même superficielle, des pièces en français, on peut apprécier le travail réalisé par les acteurs. Merida reste tout de même une ville à découvrir où, de  plus, tout le monde vous reçoit avec une grande amabilité. 

A Merida, nous avons surtout souffert de la chaleur, les ruines se méritent
Après un bain d’antiquité romaine, j’ai choisi de rechercher un peu de fraîcheur, en posant mes valises à Avila. Ceci m’a permis de redécouvrir l’Escurial, avec un bagage de connaissances plus important qu’il y a quelques années. Ce fut une bonne chose, j’avais oublié une bonne partie de la visite. J’ai repris la route, j’ai fait une pause d’une petite heure à Olmedo, elle fut enrichissante avec deux visites d’églises. C’est une ville qui sait me surprendre par la richesse de son patrimoine. Je suis ensuite remontée par Valladolid, omettant pour la première fois Salamanque de mon circuit. J’ai profité de cette escale pour me promener dans la ville, et apprécier l’ombre du Campo Grande. 

Une bien étrange découverte à Valladolid, mais qu'est-ce que c'est ?
Réponse bientôt sur le blog

Ultime ville de ce périple, Burgos, qui ne semble pouvoir être absente de mes escapades espagnoles. Ce fut l’occasion de constater les modifications nombreuses dans la ville. La Plaza Mayor change de visage puisque son sol couleur brique, est en cours de remplacement par du granite. De nombreux magasins ferment aussi leurs portes pour des raisons variées. Pour autant, à Burgos, j’y ai rencontré des personnes très sympathiques notamment une enseignante limougeaude, à l’exposition de la casa del cordon, et un couple de rennais au restaurant. S’ils se reconnaissent qu’ils n’hésitent pas à laisser un petit commentaire. Je suis rentrée en France sans avoir trouvé la possibilité de m’arrêter à Vitoria, qui m’avait tant plu l’année passée.

On a enfin trouvé comment monter sur les petites tours de l'arc de Burgos

De ce voyage, un peu court, je garderais le souvenir d’avoir ouvert une nouvelle porte, celle de l’Estrémadure. Une Espagne qui m’était inconnue, à la croisée d’une Castille rigoureuse et sévère et d’une Andalousie plus touristique. Il n’est pas dit que je retournerai de sitôt dans la région, il y fait un peu trop chaud pour moi, et je ne m’y suis pas sentie aussi attachée qu’à la Castille.


Je vous retrouve très bientôt pour de nouvelles visites, profitez bien de cette fin d’été.

1 commentaire:

  1. Hallo!Que de chemin parcouru et tout ce qu'il reste encore!
    J'ai le souvenir d'un couvent à Caceres où les bonnes soeurs cachées derrière leur"taquilla"vendaient leurs excellents gâteaux.
    A bientôt

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