La collégiale, attraction phare de Toro, se dévoile dans toute sa beauté le matin |
Cette
année vous n’aurez pas noté de grande différence entre les publications
habituelles et la période du voyage. En effet j’ai très peu publié cette année,
à peine un article par mois. Pour autant mes autres activités, ne m’ont pas empêché
de programmer mon voyage annuel en Espagne. Il diffère néanmoins, par bien des
aspects, de mes précédentes escapades dans le pays. En premier lieu, ma région préférée
n’a occupé que la moitié du périple car j’ai aussi exploré l’Estrémadure. Ensuite
le voyage n’a duré que deux semaines, alors que je suis plus proche des trois
habituellement. Enfin je m’y suis rendue en plein milieu de l’été, alors que je
privilégiais jusqu’ici le début du mois de juillet ou la fin août. Ce périple a
donc commencé en juillet, avec une première étape à Toro.
Cela
faisait longtemps que la petite ville, située entre Tordesillas et Zamora, me
tentait. Elle n’arrivait jamais à s’inscrire au bon moment dans mes circuits,
autant donc en faire un objectif de début de voyage. Je n’ai pu y passer qu’une
nuit, mais l’après-midi m’a suffi pour découvrir les principaux monuments. Je
vous emmènerai les découvrir dans les mois qui viennent au travers de quelques
articles. Ce fut, à l’aller, ma seule étape en Castille, puisque je faisais
ensuite halte à Plasencia. Cette
jolie petite ville, que j’avais découverte l’année précédente, m’a encore
laissé une très bonne impression. J’ai, en particulier, aimé sa cathédrale
gothique en partie inachevée, et imbriquée dans l’ancien bâtiment roman. Après
cette première nuit en Estrémadure, direction Trujillo. J'ai par hasard pris le chemin qui passe par le parc de Monfragüe, magnifique !
Quant à Trujillo, ce fut une des plus belles surprises de ce voyage. La ville
des conquistadors, aura même le droit à des articles sur le blog, puisqu’il m’arrive
désormais de sortir des frontières de la Castille. Dans tous les cas je vous la
recommande, autant pour son patrimoine que pour l’ambiance agréable qui y
règne. Après cette jolie visite je me suis déplacée de quelques dizaines de
kilomètres, à Caceres. Plus austère que la précédente, la ville n’en est pas moins riche en patrimoine, et a le
mérite d’avoir quelques attractions ouvertes le lundi. En un mot elle s’avère un
bon point de chute lors d’une découverte de la région. Avec un hypercentre, enserré
dans sa muraille, très bien conservé la ville possède une offre touristique de
choix.
Trujillo jolie petite ville, marquée par ses tours nobiliaires |
Caceres dont la muraille isole la ville médiévale du reste du tissu urbain où s'installent les hôtels et les restaurants |
Après
cette ville, je m’apprêtais à découvrir le véritable but de ce voyage, Merida. La ville se distingue par une
politique culturelle presque exclusivement centrée sur la période antique. Il
est évident que j’ai aimé visiter l’amphithéâtre et le théâtre, que j’ai marché
jusqu’au cirque, que j’ai plaint les archéologues creusant le sol de la casa de
Mitreo à presque 40° C ; mais il m’est resté un goût d’inachevé. Si le
musée national d'art romain se défend très bien, il fut un peu en dessous de
mes attentes. Peut-être la visite du musée national d’archéologie à Madrid, à l’automne,
m’aura-t-elle trop marquée ? J’aurais surtout apprécié que les autres
éléments historiques de la ville eussent le droit de cité. La cathédrale ?
Fermée. Le musée del costurero ? Fermé. La Plaza mayor ?
Peu mise en avant, elle n’est guère qu’un alignement de bars, effaçant sûrement
une histoire architecturale intéressante. On manque souvent de renseignements propres au site. On reste sur des généralités, comment fonctionne un théâtre
romain, par exemple. C’est utile bien sûr, mais où est l’histoire du site, de
son évolution, du travail des archéologues ? Mérida apparaît comme un
manuel vivant d’histoire romaine, oubliant ses spécificités. Seule l’église Sainte-Eulalie
fait, à mes yeux, figure de modèle dans la mise en valeur. La ville semble encore en construction dans son parcours touristique, et
manque de la maturité qu’ont Salamanque ou Burgos. Le temps viendra, peut-être
dans quinze ou vingt ans, où il faudra redécouvrir une Mérida plus mûre,
et espérons moins « antiquo-centrée ». A noter tout de même les
nombreuses représentations théâtrales pour les amateurs, à découvrir aussi hors
du théâtre. N’aimant que peu cet art, et moins encore la tragédie gréco-romaine
je n’ai que peu creusé ce volet touristique. Il me semble, tout de même qu’avec
une connaissance, même superficielle, des pièces en français, on peut apprécier
le travail réalisé par les acteurs. Merida reste tout de même une ville à découvrir où, de plus, tout le monde vous reçoit avec une grande amabilité.
A Merida, nous avons surtout souffert de la chaleur, les ruines se méritent |
Après
un bain d’antiquité romaine, j’ai choisi de rechercher un peu de fraîcheur, en
posant mes valises à Avila. Ceci m’a
permis de redécouvrir l’Escurial,
avec un bagage de connaissances plus important qu’il y a quelques années. Ce fut
une bonne chose, j’avais oublié une bonne partie de la visite. J’ai repris la
route, j’ai fait une pause d’une petite heure à Olmedo, elle fut enrichissante avec deux visites d’églises. C’est
une ville qui sait me surprendre par la richesse de son patrimoine. Je suis ensuite
remontée par Valladolid, omettant
pour la première fois Salamanque de mon circuit. J’ai profité de cette escale
pour me promener dans la ville, et apprécier l’ombre du Campo Grande.
Une bien étrange découverte à Valladolid, mais qu'est-ce que c'est ? Réponse bientôt sur le blog |
Ultime
ville de ce périple, Burgos, qui ne
semble pouvoir être absente de mes escapades espagnoles. Ce fut l’occasion de
constater les modifications nombreuses dans la ville. La Plaza Mayor change de visage
puisque son sol couleur brique, est en cours de remplacement par du granite. De
nombreux magasins ferment aussi leurs portes pour des raisons variées. Pour
autant, à Burgos, j’y ai rencontré des personnes très sympathiques notamment
une enseignante limougeaude, à l’exposition de la casa del cordon, et un couple
de rennais au restaurant. S’ils se reconnaissent qu’ils n’hésitent pas à
laisser un petit commentaire. Je suis rentrée en France sans avoir trouvé la
possibilité de m’arrêter à Vitoria, qui m’avait tant plu l’année passée.
On a enfin trouvé comment monter sur les petites tours de l'arc de Burgos |
De
ce voyage, un peu court, je garderais le souvenir d’avoir ouvert une nouvelle
porte, celle de l’Estrémadure. Une Espagne qui m’était inconnue, à la croisée d’une
Castille rigoureuse et sévère et d’une Andalousie plus touristique. Il n’est pas dit que je retournerai de sitôt dans la région, il y
fait un peu trop chaud pour moi, et je ne m’y suis pas sentie aussi attachée qu’à
la Castille.
Hallo!Que de chemin parcouru et tout ce qu'il reste encore!
RépondreSupprimerJ'ai le souvenir d'un couvent à Caceres où les bonnes soeurs cachées derrière leur"taquilla"vendaient leurs excellents gâteaux.
A bientôt