Une
de mes belles découvertes de l’année fut la collégiale de Toro. Elle fut
réellement à la hauteur de mes attentes. Toro est une ville riche en monuments religieux mais la star reste cette collégiale en plein centre-ville. Je vous
propose de vous la présenter, car elle vaut réellement le détour lors d’un
périple en Castille.
Le
monument s’inscrit dans la vague de l’architecture romane qui a largement
dessiné la région de Zamora. Cette belle collégiale, mérite quelques
explications sur son statut. En effet on croise des églises paroissiales, des
abbatiales, des cathédrales, des basiliques, et tout cela s’emmêle allègrement.
Voici donc qu’on va y ajouter les collégiales. Celles-ci accueillaient des
chanoines, qui s’y réunissaient en collège, d’où le nom. J’entends venir la
question suivante, qu’est-ce qu’un chanoine ? Ce n’est rien d’autre qu’un
prêtre, mais vivant au sein d’une communauté religieuse. Ce groupe de prêtres
est, comme leurs collègues qui exercent souvent seuls, en charge de l’église, des
messes, des fidèles. Les décisions qui doivent être prises le sont ensemble car
il n’y a pas de supérieur hiérarchique au sein du groupe.
Revenons
maintenant à notre bâtiment. Débutée aux alentours de 1170, comme de nombreuses
constructions médiévales on ne compte pas les décennies pour la réaliser. Deux
éléments notables marqueront immanquablement votre visite dont le portail
polychromé dont tous les guides vous feront la publicité. C’est le fameux Pórtico
de la Majestad, un exemple particulièrement bien conservé des couleurs
qui pouvaient orner les monuments religieux. Des bancs permettent de rester le
contempler, et un petit reportage donne de nombreuses informations sur la
symbolique de l’œuvre. Daté du XIIIe siècle ce portique est la pièce maîtresse
de la visite.
La tour est aussi l’autre élément important, qui laissera peut-être à vos pieds de douloureux souvenirs. La vue vous permet d'admirer les autres éléments architecturaux du monument et le paysage qui entoure la ville, des cultures principalement et quelques structures industrielles disgracieuses.
L’orgue baroque date de 1711. Au XVIIIe siècle la tour devient le support d’une horloge dont les courageux verront son mécanisme en montant découvrir la vue sur la ville.
La tour est aussi l’autre élément important, qui laissera peut-être à vos pieds de douloureux souvenirs. La vue vous permet d'admirer les autres éléments architecturaux du monument et le paysage qui entoure la ville, des cultures principalement et quelques structures industrielles disgracieuses.
L’orgue baroque date de 1711. Au XVIIIe siècle la tour devient le support d’une horloge dont les courageux verront son mécanisme en montant découvrir la vue sur la ville.
La
bâtisse est déclarée monument national en 1892, mais bien culturel seulement en
2008. Jamais vraiment abandonnée la collégiale avait connu un projet de
restauration dans les années 1960, mais les travaux les plus importants devront
attendre le millénaire suivant. Les années 2000 sortent la collégiale de la
torpeur. En 2010 c’est la façade qui va bénéficier d’une première phase de
travaux. La magnifique église profite donc d’un long programme de mise en valeur,
sûrement dynamisé par l’accueil en 2016 de la grande exposition « Edades
d'el hombre ». En avril 2017, la tour est enfin ouverte aux
visiteurs, un vrai succès puisque les dix premiers jours ont vu mille personnes grimper au sommet du monument. En 2018 c’est le calvaire en marbre qui a
bénéficié d’une belle restauration.
La beauté de la collégiale réside certes dans sa belle architecture, mais surtout dans ses détails, ceux du protique, des statues, des cloches.... Aujourd’hui
le monument draine touristes et animations à Toro. Le billet combiné permet aux
autres monuments de profiter de l’attrait de la collégiale. Je vous conseille
de faire ce petit circuit, réalisable dans une grosse demi-journée.
Je
vous retrouve bientôt pour de nouvelles visites.
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