Après une longue série sur les sciences et
techniques, et l’article isolé sur la Casa José Zorrilla, je vous propose de retourner vers le patrimoine religieux et de nous intéresser à nouveau aux couvents et monastères. Aujourd’hui je vous emmène pour une visite hors du
commun à Soria. S'il y a un monument à visiter là bas c’est bien les arcs de
San Juan de Duero.
Les restes du monastère sont relativement réduis aujourd’hui, mais particulièrement atypiques. Fondé par l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, des hospitaliers, il est édifié à l’emplacement d’une petite église plus ancienne, nous sommes au XIIe siècle. Les premiers éléments du cloître datent du XIIIe siècle. Si il est présenté comme un des plus beaux représentants de l’art roman, après San Isidoro à León, il me semble qu’il est assez inclassable en réalité. Ce qui est étonnant c’est la variété des styles représentés, de quoi faire un vrai cours d’histoire des arts. On suppose qu’il est l’œuvre d’architectes mudéjars, ce qui pourrait expliquer la multiplicité des styles. D'autres estiment qu'il y aurait eu une volonté d'imitation, la source d'inspiration étant le Saint sépulcre. Mais en un mot, personne ne connaît réellement les raisons de cet étrange mélange. L'église est, quant à elle, relativement simple, elle possède deux autels, l'un consacré à la Vierge et l'autre à Saint Jean Baptiste. Si vous n'en avez pas assez des chapiteaux, après la visite extérieure, vous en trouverez de très jolis à l'intérieur. Si je ne me trompe pas, ce sont des images du nouveau testament qui sont représentées au dessus des deux autels, ce qui serait, somme toute, assez logique.
Dès 1747 certaines sources mentionnent le
monument comme une ruine. Déclaré
monument national dès 1882, l’année suivante on commence à s’occuper des lieux.
En 1916 on étudie la possibilité de couvrir le cloître, mais ceci n’a pas lieu. L'église sert ensuite à différents musées comme annexe. Les recherches à partir de
1978 permettent de mieux comprendre le monument. Je n'ai pas pu trouver la date de la dernière restauration.
Si vous ne
voulez pas entrer dans Soria, mais simplement y faire étape une heure ou deux,
c’est la visite idéale. Un petit parking à deux pas, devant l’office de
tourisme, vous permettra de ne pas perdre du temps à chercher une place, pour
les assoiffés une buvette vous propose ses services, le tout au bord du fleuve.
La visite ne coûte qu’un euro alors n’hésitez plus, en chemin arrêtez vous
admirer les arcs de San Juan.
Cette visite
vous a plu, où vous souhaitez d’autres informations, dîtes le dans les
commentaires.
Sur internet :
“Iglesia Y Arcos de San Juan de Duero, Soria.” 2014. www.caminosoria.com.
“Monasterio de San Juan de Duero (Soria
Capital).”
Dans les livres :
Nuño, Juan Antonio Gaya. 2003. El románico en la
provincia de Soria. Editorial CSIC - CSIC Press.
Lojendio, Luis-María de, and Abundio Rodríguez. 1996. Rutas románicas de Castilla y León/1. Encuentro.
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