Aujourd’hui
j’en reviens à un de mes sujets de prédilection, les statues. Promenade à
Valladolid pour un hommage à la « garde urbaine ». J’avais déjà
souligné dans l’article sur la statue du policier à Burgos, qu’on rend peu
hommage à la profession. On notera que ce n’est pas en ce moment en France
qu’on est près de voir ériger ce genre de statue, on n’éviterait pas la
polémique.
Installé
en 2001 cette statue de presque quatre mètres de haut domine les passants qui
s’aventurent sur les trottoirs de la calle Maria de Molina. Habillé dans
l’uniforme des années 1960, il ne manque à l'agent que la couleur bleu-marine du manteau
et le casque blanc pour que nous nous laissions transporter dans le temps. L’auteure,
Ana Hernando, est née à Madrid en 1969, et est une artiste qui expose et crée
des sculptures régulièrement, principalement dans sa ville natale.
La matraque est apparemment de rigueur |
Son garde est
juché sur un socle qui le rend moins facilement observable que les statues qui
sont au niveau du sol. Pourquoi ce choix ? Eh bien à l’époque, à cet emplacement, il existait en effet un support qui permettait de se hisser en
hauteur pour réguler la circulation. Bon, la guérite d'époque avait un véritable toit, on a fait ici un piédestal stylisé. Cet agent était très apprécié des
populations pour l’efficacité de son travail, qui permettait à chacun de profiter d'une circulation fluide. En remerciement le fonctionnaire recevait des petits
cadeaux pour Noël au pied du socle où il passait ses journées. Les voitures
circulent toujours le long de la calle Molina, mais au fil des réformes
urbaines, les trottoirs et les piétons gagnent de plus en plus de terrain.
Souvenir
d’habitudes dépassées, cette statue surprend, je vous avoue un temps avoir cru à
un pompier à première vue. Si elle ne vaut pas de détourner son chemin pour la
rencontrer, j’espère au moins que ce court article vous aura éclairé sur les
raisons de son existence.
A
bientôt pour d’autres curiosités dans les rues de Castille.
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