Finissons
cette série où nous l’avons commencée, à Salamanque. Mais pour découvrir une
église bien plus récente et très différente de la précédente. Ma rencontre avec
cette église est assez fortuite, j’allais
faire mes courses au supermarché voisin, quand je l’ai découverte. Vous ne
serez pas très dépaysés si vous avez l’habitude de visiter des églises en France,
elle n’a pas grand-chose à voir avec les églises espagnoles que j’ai pu vous
présenter précédemment. Je vous emmène pour cette visite toute en sobriété.
L’église
est dédiée à San Juan de Sahagun, qui n’est autre que le patron de la ville,
depuis 1868. A la fin du XIXe siècle, un évêque décide de faire construire
cette église, c’est Thomas Camara y Castro. L’architecte en charge de la
construction est l’andalou Joaquim
Vargas, marqué par les influences néogothiques et les travaux d’architectes
comme Viollet-Le-Duc. On retrouve ses œuvres dans la région, mais c’est à Salamanque
qu’on découvre ses réalisations les plus impressionnantes et variées comme la Casa Lis ou le marché. En 1889 il est devenu architecte de la province. Il travaille avec d’autres
grands architectes de la région comme celui de la Casa Consistorial de Valladolid.
Cinq ans après
son arrivée, l’évêque parvient enfin, et non sans mal, à faire valider son
projet. Pour commencer le chantier, on
fait disparaître l’église San Mateo qui a laissé son nom à la place. Cette
église du XIIe siècle n’est déjà plus grand-chose, et la suppression des
ruines n’affecte pas la vie spirituelle des salamantins. Deux autres églises
firent les frais de ces réaménagements urbanistiques, Santa Eulalia et San
Justo. Ce fut le sujet de polémiques à l'époque. La destruction des édifices déjà présents fournit une partie des pierres
nécessaires à la nouvelle construction. Finalement l’église est édifiée, elle est consacrée le 12 octobre 1896, après cinq années de travaux.
Vu son histoire
relativement récente, l’église n’a pas subi les affres de la guerre, ou de par son emplacement des dégâts comme des inondations. Son destin relativement calme
n’a été troublé que cette année par sa girouette, qui ayant du mal à supporter
les intempéries a fait une belle frayeur aux pompiers qui sont intervenus pour
sécuriser les lieux. Rassurez vous elle est bien accrochée.
Cette église
surprenante, peut valoir le détour pour se changer des églises toutes en dorures qui finissent parfois par lasser. On la trouve alors sobre, on s’étonne presque
d’avoir en apparence si peu à voir. C’est surprenant de découvrir cette église
qui, mine de rien, possède des influences françaises et prouve encore, comme l’église italienne de la Purisima, que Salamanque possède une architecture plus variée que
ce que l’on pourrait penser. J’espère que vous serez séduits par cette ville
pleine de surprises.
Bon voyage.
Très joli monument, j'aime beaucoup la façade bien décorée !
RépondreSupprimerOui la facade est impressionnante, pour le détail des décorations je n'ai malheureusement pas trouvé d'informations plus détaillées. Merci pour le commentaire.
Supprimerles photos sont magnifiques !
RépondreSupprimerMerci pour ce compliment
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