J’aime
bien, chaque année, vous proposer une série sur les sciences et techniques, nous
l’avons commencée avec le musée de l’anatomie. Je souhaitais aussi ouvrir la
catégorie de visites sur la ville de Ponferrada, que j’ai découverte le mois dernier. Je
vous emmène donc au musée de la radio, bien différent de son homologue de Salamanque. Situé en face de l’office de tourisme il vaut vraiment le détour.
Commençons
par nous intéresser à la bâtisse qui accueille ce beau musée. La Casa de los
escudos fait face aux murailles du château, et ce qui marque en général, du
moins à la belle saison, les touristes c’est la très ancienne glycine qui
recouvre sa façade. Le bâtiment de pierres fut édifié au XVIIIe siècle.
Propriété de Manuel Francisco García de las Llanas, personnage important dans
la ville, où il est notamment conseiller, elle sera la propriété de plusieurs grandes familles par le biais de ventes successives. Finalement la ville
deviendra, à la fin du XXe siècle, propriétaire des lieux. Quant à la
glycine personne ne sait vraiment depuis quand elle a pris ses quartiers sur la
façade, peut-être 150 ans… Elle fleurit une fois par an au début du printemps
pour le plus grand plaisir des yeux.
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Jacob Cuvriers 1925 |
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Majestic 1930 |
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Kadette 1932 |
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Bush 1948 |
En
1989, la restauration du bâtiment est effectuée. On retravaille tout
l’intérieur, on le remodèle pour que le lieu devienne accessible au public. En
parallèle un enfant de la ville, Luis del Olmo ayant fait carrière comme
journaliste radio, fait don à sa ville de sa collection d’appareils
radiophoniques (environ 200). Né en 1937, il a commencé sa carrière dès 1951 dans la radio
locale, il avait alors seulement 14 ans. Sa passion et ses différents emplois
l’enverront à Madrid puis à Barcelone. Devenu l’un des plus grands journalistes du pays, il prit aussi des engagements politiques notamment contre le
terrorisme, ce qui le plaça dans le viseur de l’ETA. Aujourd’hui à la retraite,
il reste encore très actif en participant par exemple à différentes conférences.
En mars 2003 le
musée ouvre ses portes, en treize ans il n’a pas pris une ride. A son ouverture
on a dit qu’il était le plus important du monde dans son domaine. En 2014 Luis
del Olmo apporte encore de nouveaux appareils au musée. Un musée qu’on voudrait
bien agrandir, un concours est organisé en 2012, et 62 projets d’architectes sont déposés.
Cela devait se faire, mais comme souvent le projet est ralenti, contesté,
remis en cause, et actuellement en suspend. Pour l’instant le musée propose
tout de même plus de 300 pièces aux yeux du public.
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Marque inconnue 1953 |
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Inter 1950 |
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Marconi 1962 |
La visite
commence par l’histoire de la radio, qu’on comprend relativement facilement
puisque les panneaux sont à la fois en espagnol et en anglais. On vous
propose ensuite de découvrir l’histoire de la radio dans le pays, décennie pas décennie, le tout en images d’archives et en sons d’époque. Alors même si vous ne comprenez
pas un traître mot de la langue de Cervantès, les images nous font découvrir la
mode, les hommes politiques, les grands écrivains… en un mot on parcourt le XXe
siècle de l’Espagne à la lumière des deux médias qui ont bouleversé notre
monde, la radio et les films (au cinéma puis à la télévision). Entre chaque décennie s’intercale une collection de radios d’époque.
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Un véritable meuble radio venu des Etats-Unis (1940) |
La partie suivante est consacrée
à la carrière de Luis del Olmo, c’est un peu complexe quand on ne connaît pas
l’histoire du personnage. Enfin une dernière pièce, proposant encore des modèles de radio, relativement imposants, clôt la visite. Entre une exposition très
riche, un personnel accueillant et sympathique, c’est une visite presque incontournable
si vous passez dans la ville. On aurait simplement apprécié quelques bancs pour profiter pleinement des extraits d'archives qui sont tout de même assez longs.
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Palmer 1946 |
Bon voyage à
tous.
NÚÑEZ JAIME Víctor « Luis del Olmo,
la leyenda de la radio », El Pais
le 23 décembre 2013 [Disponible en
ligne,
consulté le 14 aout 2016]
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Cristal Receptor 1923 |
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