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La cathédrale neuve |
Après nous être rendu à Burgos je
vous propose de quitter à nouveau la Castille. Comme annoncé il y a quelques temps, le blog compte sortir, un peu, de ses frontières traditionnelles. Je vous
propose, dans le mois à venir de découvrir trois villes qui se trouvent sur la
route entre la Castille et la France. J’espère, avec cette petite série, proposer
une réponse aux voyageurs qui me questionnent parfois sur les étapes possibles sur la route de la France à la Castille. Commençons par une ville que j’ai
récemment découverte : Vitoria.
Située à environ 120 km, en voiture,
de la frontière française c’est une jolie ville étape, où j’avais toujours
rechigné à m’arrêter. Il a fallu attendre mon neuvième voyage dans la région
pour que je daigne y séjourner. Quelle
bonne idée ! Je n’ai pu y passer que deux nuits, mais cela fut une très
belle découverte.
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Eglise San Miguel |
Ce qui résume le mieux la ville c’est
le mot « diversité ». Premièrement, il est vrai dans son usage le plus
courant aujourd’hui à savoir qu’en comparaison des villes de Castille, on y constate un métissage plus important. Il semble effectivement que
la région ait accueilli un grand nombre d’étrangers, mais que ceci soit une tendance à la baisse. Il est toujours compliqué de trouver des sources neutres autour de ce sujet. J’ai vu une donnée chiffrée qui indique qu’un peu moins de 9% des habitants de la ville ne seraient pas espagnols. A titre de comparaison, Burgos en compte environ 7%. On est donc dans une ville différente socialement, de la vieille Castille, une ville plus proche de la frontière, des grandes routes de communication européenne, terrestres et maritimes. Ce petit aparté fait, découvrons une autre facette de la
diversité de la ville : le mélange entre l’urbanisation et les espaces verts. La
ville fut capitale-verte de l’Europe en 2012. On n’en doute pas quand on s’y promène,
même si la chaleur n’est pas celle de Valladolid, l’ombre des arbres s’y trouve
bien plus facilement. Le centre-ville largement piétonnisé se prolonge par une
vaste promenade. Pour moi qui n’ai aucun goût pour les villages, la campagne,
les randonnées… La ville de Vitoria est une agréable parenthèse entre une ville
trop minérale, comme Salamanque, et une promenade en pleine nature.
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Passées ces considérations
contemporaines, coté culture et patrimoine, la diversité est encore au
programme. Certaines villes misent sur peu de périodes historiques ou peu de
domaines culturels, et, comme à Avila, cela peut se traduire par une certaine
lassitude durant le séjour. A Vitoria, où toutes les structures culturelles municipales sont gratuites, le visiteur a un large choix. Je n’ai pas eu le temps
de tout découvrir, mais l’une des attractions la plus symbolique de ces mélanges étonnants est le BIBAT. Mixte entre l’architecture médiévale et un projet contemporain, il
réunit les deux extrémités chonologiques de l’histoires la ville. D’une part les origines, avec
le musée archéologique, très intéressant, et d'autre part le musée Fournier, qui relate l’histoire
des jeux de cartes, ainsi que l'histoire de l’usine prospère qui en produisait dans la ville.
Avec votre entrée, vous passerez de l'un à l’autre sans vous en rendre compte. La ville possède aussi deux cathédrales, je n’ai visité que la nouvelle.
L’une est gothique, en restauration, l’autre est néogothique, achevée au XXe. Il
est possible de visiter les deux. De même il existe aussi deux musées d’art, l’un
musée des beaux-arts, à ne pas rater, et l'autre, un centre d’art contemporain que j’espère
visiter un jour. Il existe encore beaucoup d'attractions que je ne connais pas.
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Coté Musée archéologique |
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Coté musée Fournier |
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Le musée des beaux arts |
A Vitoria les habitants se distinguent
par leur amabilité, à laquelle je n’ai rencontré d’égal que celle de gens de Pampelune
et de Palencia. C’est une ville que je ne peux que vous inciter à découvrir en
chemin pour la Castille ou comme moi, sur le retour. Ville dynamique, agréable,
riche en propositions pour les touristes, elle permet de trouver sur sa route une
très agréable étape. A ne pas omettre non plus, c'est l'occasion de découvrir toutes les particularités de la culture basque. Je vous ferai découvrir dans les mois à venir quelques-unes
des visites que j’ai pu y faire.
A bientôt pour un nouvel article qui
nous emmènera à Pampelune
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La gare |
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