Après
le compte rendu du voyage de l’été, je vous propose de reprendre nos visites
habituelles. Aujourd’hui nous allons rester en extérieur en allant admirer une
surprenante façade à l’entrée du centre historique de León. Dans les villes
espagnoles, un des centres de la vie sociale des classes aisées fut longtemps le
casino, León eut le sien, qui fut ensuite le siège de la banque BBVA. Je vous
raconte l’histoire de ce bâtiment presque centenaire dont l’architecture
questionne les passants.
Le
projet du Casino est lancé en 1917 par la municipalité. La démolition des
anciens bâtiments débuta en janvier 1919, et un architecte fut sélectionné en
juillet. C’est à Gustavo Fernandez Balbuena qu’échut le chantier. Si
l’urbaniste madrilène a surtout œuvré dans sa ville natale, dans les années
1920, il a, comme à León par exemple, laissé quelques réalisations en province.
Le casino ouvre ses portes en 1924. Que trouve-t-on, à l’époque, dans les
quelques 2000 m² du bâtiment ? En plus des pièces classiques du Casino,
comme la salle des fêtes, le café, le fumoir ou la salle à manger, on
trouve un coiffeur, un cireur de chaussures, une bibliothèque… C’est une époque
de changement pour ce quartier de León, juste à côté du nouveau Casino on
construit le bâtiment des grands magasins, aujourd’hui transformé en Musée de León.
Comme
sa voisine la bâtisse du Casino n’a pas conservé sa fonction d’origine. Dès les
années 1930, il semble que la banque de Bilbao occupe une petite partie du bâtiment.
Dans les années 1970, l’institution bancaire fait les transformations
nécessaires pour que le bâtiment soit entièrement consacré aux activités financières.
Si en 2018 le propriétaire des murs a changé, la banque reste locataire des
lieux.
Je
ne trouve pas ce bâtiment très esthétique, néanmoins lui et son voisinage
racontent à quelle vitesse les villes ont évolué à la charnière du XIXe et du
XXe siècle. Promenez-vous, observez le dans son contexte, la casa Botines de
Gaudi est à deux pas. Il est encore aujourd’hui le marqueur des changements
récents, en étant la limite du quartier piétonnier.
Bonne
promenade dans la ville
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