lundi 31 juillet 2023

Mon voyage de juillet 2023 : Une autre Castille


Cuenca, toujours plus haut, depuis le toit de la cathédrale. 

            Depuis quelques mois, j’ai mis le blog de côté. Il reste un loisir et ma vie professionnelle a exigé plus de temps, je n’en n’avais plus pour préparer mes articles sérieusement. Par ailleurs les quelques ébauches qui dorment sur mon ordinateur n’ont pas abouti car je les trouvais trop incomplètes ou bien mal documentées. Ainsi vous attendrez encore longtemps un billet sur la casa consistotrial de Becerril de Campos ou sur le musée de San Francisco à Medina de Rioseco. Je ne manque donc pas d’idées mais j’ai, en ce moment, des difficultés à produire des textes qui me conviennent. Aujourd’hui, je vous propose le traditionnel article sur mon voyage annuel. Ceci me permet aussi de vous annoncer quelques textes à venir.

             Cette année la Castilla y León n’était pas au centre de mon projet de voyage, je suis partie en voulant découvrir la Castilla-la Mancha. Après le passage du tunnel du Somport, j’avais prévu une étape à Albarracin en Aragon. Dans la chaleur de l’après-midi j’ai exploré ce village et visité son joli musée diocésain. Je garderai d’Albarracin le souvenir d’une ville calme, presque trop, mais riche en possibilités. Tournée vers un tourisme très diversifié, depuis plusieurs décennies, on sent une municipalité habituée à gérer des flots de visiteurs. Grands parkings ombragés, office de tourisme, indications nombreuses me laissent penser que le village doit être, parfois, très fréquenté.

            Pour la suite du voyage, j’ai pris la route de Cuenca, une ville qui me tentait depuis un moment. J’ai été surprise par la circulation encore importante en plein centre-ville. J’ai pris l’habitude des centres piétonniers, ici le ballet des bus et des voitures anime la vue devant la cathédrale. J’ai aimé la variété des visites proposées dans la ville : musées des sciences, des dinosaures, d’archéologie, de la semaine sainte et, surtout la cathédrale. La ville est agréable mais les promenades feront travailler vos mollets, ici tout est toujours plus haut.

            Le programme que j’avais ensuite établi me ramenait vers l’ouest en passant par le site archéologique de Segobriga. Cette ancienne cité romaine demande une bonne capacité d’imagination même si on a la chance de d’y conserver à la fois les ruines d’un théâtre et d’un amphithéâtre. Ce petit site concentre les installations publiques emblématiques de la cité romaine idéale puisqu’il compte aussi la trace visible d’un forum et des termes. C’est un site très complet, très différent de ceux que j’ai pu vous présenter sur le blog. La Olmeda, par exemple, est sublime mais il s’agit d’une villa et non d’une cité complète.

Cuenca, ses ruelles, sa cathédrale et... ses dinosaures.



            Certains l’auront compris en partant de Cuenca, j’ai donc pris la route de Madrid. Ce n’était pourtant pas mon objectif de voyage. Je souhaitais faire halte à Aranjuez. J’avais imaginé la localité comme un lieu trop touristique, écrasée pas le site royal, comme le sont l’Escorial ou la Granja. Je me voyais déjà faisant la queue dans un troupeau d’autres touristes. Je suis tombée de haut. J’ai découvert une ville aux abords sales, mal entretenue, une localité qui donne une impression d’abandon. Voici l’image que je retiens de la ville où j’ai passé deux nuits. Et le Palais ? La visite vaut le détour, certaines pièces comme le salon arabe, devraient rester gravées dans ma mémoire. Vu la taille du Palais je m’attendais à un parcours de visite plus large, néanmoins, si vous couplez la promenade dans les nombreux jardins, le site royal est très grand. Malheureusement l’autre bâtiment royal, la casa del labrador était fermée, il me faudra donc revenir à Aranjuez lors d’un autre voyage. J’espère alors trouver une ville reprise en main.

            Enfin, je suis arrivée à Tolède, le véritable but de ce périple. J’ai beaucoup aimé la ville, la richesse de son patrimoine et la possibilité d’apprendre sur une grande variété de cultures : wisigothique, juive ou musulmane par exemple. Le problème c’est que de nombreux monuments étaient totalement ou partiellement fermés. Je n’ai pas pu visiter l’emblématique Alcazar, une partie du musée du Greco, certaines salles du musée de Santa Cruz, et une grande part de la Sinagoga del Transito. Je suis donc, un peu, restée sur ma faim lors de ces quatre jours dans la ville. Cela m’a poussé à aller vers des sites moins en vue.

Musée Santa Cruz à Tolède


            Il était ensuite temps de remonter vers le nord. J’ai décidé de faire étape à Ségovie. Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas revenue dans la ville castillane. Il me semble que mon dernier passage datait de 2017, je n’étais restée qu’une nuit. Je souhaitais aussi refaire des visites emblématiques que je n’avais jamais réitérées depuis mes premières découvertes (2011 !) de la Castille comme l’Alcazar ou la cathédrale. La visite de cette dernière, douze ans après mon premier passage entre ces murs, fera l’objet d’un article prochainement. J’ai aussi trouvé moyen de découvrir quelques nouveautés comme la tour de Lozoya. J'ai par contre été un peu déçue par la nouvelle muséographie du palais épiscopal, mais j'en reparlerai dans un autre article. Le lieu a perdu de son charme. J'ai enfin pu visiter le musée Rodera Robles et l'église-atelier de la famille Zuloaga. C'est donc la tête pleine de nouveaux souvenirs que j'ai tourné le dos à l'aqueduc de Ségovie.  


Nouveau point de vue sur la ville
depuis la tour le Lozoya

            J’ai fait une étape d’une seule nuit à Burgos, avant d’attaquer une ville qui m’était totalement inconnue : Bilbao. Si, comme à Tolède je me suis heurtée à plusieurs visites entièrement ou partiellement fermées, j’ai pu corriger ma vision de la ville. Je m’étais construit une image très triste et sombre de Bilbao. Bien que j’ai dû enfiler mon k-way, c’est une ville bien plus lumineuse que j’ai découverte, grandiose avec ses immeuble bourgeois du XIXe siècle, ses grandes rues larges, ses promenades sur les quais du centre-ville. J’ai essayé de varier les visites de la basilique de Begoña au stade de l’Athletic Club en passant par la cathédrale ou le si intéressant musée maritime. Ce n’est qu’une première approche d’une ville où je retournerai à coup sûr.

Il n'est pas sûr que la visite d'un stade m'aurait attirée
il y quelques années. Depuis j'ai croisé une passionnée
d'histoire du sport qui m'a laissé entrevoir la richesse de
cette facette de l'histoire.


            De retour sous la pluie, dans l’Ouest de la France, je garde de ce voyage un souvenir de grands écarts. Des 42°C de Tolède à la pluie recouvrant la ville de Bilbao, des déceptions devant les portes closes de certains musées, à l’émerveillement retrouvé dans des lieux que je croyais bien connaître, j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs voyages en un seul. Il n’est pas terminé car les courtes étapes en Castilla y León m’ont redonné l’envie de partager mes découvertes. Il me reste aussi « Don Quichotte » à écouter que j’avais téléchargé sur ma clef USB et que je n’ai jamais pris le temps de brancher dans l’autoradio.


On attendra une météo plus clémente pour retourner à Bilbao


            A bientôt sur le blog pour un nouvel article sur une étrange statue de Ségovie.   



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