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Cuenca, toujours plus haut, depuis le toit de la cathédrale. |
Depuis quelques mois, j’ai mis le blog de côté. Il reste un loisir et ma vie professionnelle a exigé plus de temps, je n’en n’avais plus pour préparer mes articles sérieusement. Par ailleurs les quelques ébauches qui dorment sur mon ordinateur n’ont pas abouti car je les trouvais trop incomplètes ou bien mal documentées. Ainsi vous attendrez encore longtemps un billet sur la casa consistotrial de Becerril de Campos ou sur le musée de San Francisco à Medina de Rioseco. Je ne manque donc pas d’idées mais j’ai, en ce moment, des difficultés à produire des textes qui me conviennent. Aujourd’hui, je vous propose le traditionnel article sur mon voyage annuel. Ceci me permet aussi de vous annoncer quelques textes à venir.
Cette année la Castilla y León n’était pas au
centre de mon projet de voyage, je suis partie en voulant découvrir la
Castilla-la Mancha. Après le passage du tunnel du Somport, j’avais prévu une
étape à Albarracin en Aragon. Dans la chaleur de l’après-midi
j’ai exploré ce village et visité son joli musée diocésain. Je garderai
d’Albarracin le souvenir d’une ville calme, presque trop, mais riche en
possibilités. Tournée vers un tourisme très diversifié, depuis plusieurs
décennies, on sent une municipalité habituée à gérer des flots de visiteurs. Grands
parkings ombragés, office de tourisme, indications nombreuses me laissent
penser que le village doit être, parfois, très fréquenté.
Pour la
suite du voyage, j’ai pris la route de Cuenca,
une ville qui me tentait depuis un moment. J’ai été surprise par la circulation
encore importante en plein centre-ville. J’ai pris l’habitude des centres
piétonniers, ici le ballet des bus et des voitures anime la vue devant la
cathédrale. J’ai aimé la variété des visites proposées dans la ville :
musées des sciences, des dinosaures, d’archéologie, de la semaine sainte et,
surtout la cathédrale. La ville est
agréable mais les promenades feront travailler vos mollets, ici tout est
toujours plus haut.
Le programme
que j’avais ensuite établi me ramenait vers l’ouest en passant par le site
archéologique de Segobriga. Cette ancienne
cité romaine demande une bonne capacité d’imagination même si on a la chance de
d’y conserver à la fois les ruines d’un théâtre et d’un amphithéâtre. Ce petit
site concentre les installations publiques emblématiques de la cité romaine idéale
puisqu’il compte aussi la trace visible d’un forum et des termes. C’est un site
très complet, très différent de ceux que j’ai pu vous présenter sur le blog. La Olmeda, par exemple, est sublime
mais il s’agit d’une villa et non d’une cité complète.
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Cuenca, ses ruelles, sa cathédrale et... ses dinosaures. |
Enfin, je
suis arrivée à Tolède, le véritable
but de ce périple. J’ai beaucoup aimé la ville, la richesse de son patrimoine
et la possibilité d’apprendre sur une grande variété de cultures :
wisigothique, juive ou musulmane par exemple. Le problème c’est que de nombreux
monuments étaient totalement ou partiellement fermés. Je n’ai pas pu visiter l’emblématique
Alcazar, une partie du musée du Greco, certaines salles du musée de Santa Cruz,
et une grande part de la Sinagoga del Transito. Je suis donc, un peu, restée
sur ma faim lors de ces quatre jours dans la ville. Cela m’a poussé à aller
vers des sites moins en vue.
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Musée Santa Cruz à Tolède |
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Nouveau point de vue sur la ville depuis la tour le Lozoya |
J’ai fait
une étape d’une seule nuit à Burgos,
avant d’attaquer une ville qui m’était totalement inconnue : Bilbao. Si, comme à Tolède je me suis
heurtée à plusieurs visites entièrement ou partiellement fermées, j’ai pu corriger
ma vision de la ville. Je m’étais construit une image très triste et sombre de Bilbao.
Bien que j’ai dû enfiler mon k-way, c’est une ville bien plus lumineuse que j’ai
découverte, grandiose avec ses immeuble bourgeois du XIXe siècle, ses grandes
rues larges, ses promenades sur les quais du centre-ville. J’ai essayé de varier
les visites de la basilique de Begoña au stade de l’Athletic Club en passant par la
cathédrale ou le si intéressant musée
maritime. Ce n’est qu’une première approche d’une ville où je retournerai à
coup sûr.
De retour sous la pluie, dans l’Ouest de la France, je garde de ce voyage un souvenir de grands écarts. Des 42°C de Tolède à la pluie recouvrant la ville de Bilbao, des déceptions devant les portes closes de certains musées, à l’émerveillement retrouvé dans des lieux que je croyais bien connaître, j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs voyages en un seul. Il n’est pas terminé car les courtes étapes en Castilla y León m’ont redonné l’envie de partager mes découvertes. Il me reste aussi « Don Quichotte » à écouter que j’avais téléchargé sur ma clef USB et que je n’ai jamais pris le temps de brancher dans l’autoradio.
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On attendra une météo plus clémente pour retourner à Bilbao |
A bientôt
sur le blog pour un nouvel article sur une étrange statue de Ségovie.
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