Quittons le monde des parcs et des jardins pour le calme de trois monastères, celui de San Esteban, de las Huelgas et de las Dueñas et nous finirons par la visite de la Basilique de San Isidoro à Leon. Ce petit cycle va nous emmener dans des lieux très
différents, commençons par le plus impressionnant des trois.
Situé au sud-est du centre ville, le monastère de San Esteban, voisin du couvent de las Dueñas, peut être considéré comme l’un de plus beaux monuments de la ville. Ce
couvent dominicain fut construit sur l’emplacement d’un ancien temple romain.
Au début du XVIe siècle ce couvent participa de façon importante à l’évangélisation de
l’Amérique, c’est le moment où est aussi construit le bâtiment tel que nous le
connaissons aujourd’hui. Bien que les dominicains soient installés depuis le XIIIe siècle dans la ville, la construction commence vers 1524 mais ne se termine qu’en 1610. Jose
Luis Espinel parle du XVIe siècle comme de « l’âge d’or » du monastère
dans son guide sur le monument. L’une des figures de cette époque, liée au
monastère, est celle de Francisco de Vitoria, théologien dominicain, qui tout au
long de sa vie, compléta sa vaste formation humaniste. C'est un personnage majeur de l'histoire de Salamanca auquel il me faudrait consacrer un article. Vous trouverez sa statue
devant le monastère, hommage à ce grand personnage qui eut de fortes influences sur la pensée de son époque.
Le couvent fut occupé par les français en 1809, mais cette fois-ci il ne subit pas une destruction comme le château de Coca, ou celui de Burgos. Si les troupes de Napoléon saisirent de nombreux trésors du monastère, que les moines furent forcés de partir, le bâtiment fut relativement épargné. Les troubles qui secouèrent l’Espagne au cours du XIXe transformèrent le lieu en caserne, et il fallut toute l’énergie de l’évêque pour sauver l’église. Au milieu du siècle pour conserver le monastère on pensa y installer le musée provincial. Il faut attendre 1880 pour que les moines dominicains reprennent possession des lieux. A la fin de ce siècle agité, la restauration est entreprise et en 1947 le monastère devient une faculté de théologie.
Le couvent fut occupé par les français en 1809, mais cette fois-ci il ne subit pas une destruction comme le château de Coca, ou celui de Burgos. Si les troupes de Napoléon saisirent de nombreux trésors du monastère, que les moines furent forcés de partir, le bâtiment fut relativement épargné. Les troubles qui secouèrent l’Espagne au cours du XIXe transformèrent le lieu en caserne, et il fallut toute l’énergie de l’évêque pour sauver l’église. Au milieu du siècle pour conserver le monastère on pensa y installer le musée provincial. Il faut attendre 1880 pour que les moines dominicains reprennent possession des lieux. A la fin de ce siècle agité, la restauration est entreprise et en 1947 le monastère devient une faculté de théologie.
La façade de
son église est particulièrement travaillée, c'est un très bel exemple du style
plateresque. Dans l’idéal, allez donc la voir de jour et de nuit, pour percevoir
tout le détail de ce travail. Vous y trouverez notamment représenté le martyre
de Saint Etienne. La nef de l’église d’environ 84 mètres est un lieu
particulièrement marquant, j’ai gardé un souvenir très impressionnant du
retable par exemple. Vous pourrez, juste avant et immédiatement après les
offices, visiter l’église. Mais mieux vaut choisir de faire la visite
complète, qui n’est pas guidée, où vous aurez le plaisir de déambuler dans le
cloître ou encore de monter dans la tribune de l’église qui propose une vue
impressionnante sur le retable. Ce dernier est une magnifique œuvre baroque, un
peu chargée il est vrai, à mon goût, mais impeccablement restaurée et entretenue,
brillante de mille feux. C’est encore une réalisation de la famille Chirruguera que
nous avons déjà croisée lors de notre visite de la cathédrale.
La visite du
cloître est très agréable. Notons une « innovation », en tous cas un
système simple dont devraient s’inspirer de nombreux monuments, des miroirs sont
placés sur le sol. L’intérêt ? Vous pourrez admirer les plafonds sans vous
tordre le cou. Ce cloître, dit « des rois », est l’un des trois qui
sont présents dans l’ensemble architectural. Le cadre est particulièrement
apaisé dans un lieu en très bon état, qui nous permet d'admirer un décor du XVIe siècle particulièrement bien préservé.
Je tenterai, lors de ma prochaine visite, de réaliser une vidéo pour vous montrer l’ampleur
de la visite. Il ne faut sous aucun prétexte rater ce monument à Salamanque. Si
vous avez peu de temps à passer dans la ville, commencez peut-être par ici. Bonne
visite, dans ce lieu hors du commun ou vous traverserez un temps le XVIe
siècle. A bientôt au Monasterio de la Huelgas à Burgos.
Le site officiel ici
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