Je
vais vous présenter aujourd’hui une visite très intéressante un peu à part à
Salamanque. J’ai découvert la filmothèque de Castilla y Leon. Elle fut accessible
au public dès avril 1991. Quant à moi, j’ai attendu plusieurs séjours pour
pousser les portes du lieu, j’ai été heureusement surprise par ce joli musée. Cet
endroit en effet, est à la fois un centre d’archives et un lieu d’exposition.
Parlons, dans
un premier temps, du musée. Comme pour celui de l’automobile, c’est la
collection d’un particulier qui a servi de base à l’exposition permanente.
C’est Basilio Martin Patino, réalisateur né en 1930, qui commença dans les
années 1950 cette importante collecte. Le passionné reste encore très investi
dans la transmission de ce patrimoine, en mars dernier par exemple il est venu
à la filmothèque à la rencontre du public. L’objectif de l’exposition, ouverte
en 1999, est de permettre à chacun de mesurer l’évolution des technologies de
l’image. Pari réussi pour le petit musée, il m’a réellement entraînée dans l’histoire,
et ce, en remontant très loin, à l’époque des lanternes magiques. Je n’avais
jusqu’ici presque jamais entendu parler de cet outil, si ce n’est pendant
quelques cours de français où l’on avait mentionné cet étrange objet comme
source d’inspiration pour Voltaire et ses contes. Enfin trois ans plus tard
j’en avais plusieurs sous les yeux. Il me semble qu’il y a plus de 200 objets
de toutes les époques dans l’exposition, des projecteurs, des jouets… Et de
nombreux objets viennent de pays très divers, de France notamment. Voici plus
de dix ans que ce musée permet à chacun de mieux comprendre l’histoire de
l’image, de même que celui du livre à Burgos, nous offrait une vision riche et
large de l’évolution du livre. Cette visite nous redonne notre âme d’enfant, une
atmosphère magique imprègne le lieu, comme si l’émerveillement des spectateurs
avait traversé les âges et suivi chacun des objets. Si vous êtes hispanophone
vous pourrez suivre une visite guidée de seulement quarante cinq minutes, autrement
l’entrée est libre et gratuite.
Quand est-il
du reste de la filmothèque ? Le hasard a voulu que je puisse accéder à la
bibliothèque des lieux. Si vous êtes passionné d’histoire, il vous suffit de
demander au personnel s’il est possible de consulter quelques ouvrages. Un lieu
passionnant où l’on pourrait passer des heures. J’ai pu, par exemple, me
plonger dans plusieurs ouvrages sur l’histoire de la Plaza Mayor, qui a
énormément évolué depuis sa création, mais ce sera l’objet d’un autre article.
Pour en revenir au sujet, ce centre de documentation permet à toute la région
d’enrichir ses expositions, nous évoquerons cette mission quand nous parlerons
de l’exposition monumenta salamanticae. C’est un travail important pour la
mémoire d’un territoire qui s’effectue en coulisse dans cette institution.
Je vous
souhaite donc une très bonne visite des lieux, en espérant que vous porterez un
regard un peu différent sur votre appareil photo ou votre télévision en
rentrant chez vous. Peut-être même sortirez vous les
clichés d’autrefois, les fragments de courts métrages, les photos de famille
jaunies, en vous questionnant sur le photographe ou le cameraman en herbe qui
en fut l’artisan.
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