mercredi 22 octobre 2014

Casa Museo Jose Zorrilla : le refuge d'un voyageur

De l'extérieur, la Casa Zorilla ne paye pas de mine.
Tout est fait pour nous mettre dans l'ambiance

            Il y a, lorsque l’on voyage, des visites que l’on fait un peu par hasard, car il nous reste du temps, par exemple. On y va sans être convaincu, mais en se disant que ce serait bête de passer à côté. Ce fut le cas pour la Casa-Museo José Zorilla, située à deux pas du musée de la sculpture et pourtant loin d’être mise en valeur auprès des touristes. On ne la parcoure qu’accompagné d’un guide, nous avons eu beaucoup de chance, le notre a fait tous les efforts possibles pour que nous comprenions l’histoire de la maison, malgré nos difficultés en espagnol. En même temps nous n’étions que deux… On n’aurait pas pu rêver mieux pour découvrir cette demeure du XIXe siècle.    


La seule pièce à avoir conservé ses papier peints
d'origine.

José Zorrilla naît dans cette maison en 1817, c’est ici qu’il va passer les sept premières années de son enfance. Elles seront notamment marquées, selon ses dires, par l’apparition de sa grand-mère, morte avant sa naissance. La visite de la maison se clôt sur cette chambre, qui finalement intéresse énormément les aficionados de Zorrilla. Ses parents déménagent à Burgos où son père est nommé gouverneur, puis à Séville, et enfin à Lerma. Il part étudier le droit à Tolède et fait un bref passage dans l’université de sa ville natale vers 1833. A 20 ans il part s’installer à Madrid où il se fait connaître en déclamant un poème après le suicide de l’écrivain Lara. A partir de là, les publications s’enchaînent. En 1844 il publie son célèbre Don Juan Tenorio. Un an plus tard, il part en France, où il rencontre Dumas, Georges Sand et bien d’autres. Après un bref retour en Espagne il revient à Paris puis part à Londres, fuyant le lourd héritage de dettes que son père lui a laissé.



Parti en 1854 en Amérique, où il rencontre l’Empereur Maximilien, qui lui proposera un poste de directeur national du théâtre, il est revient en Espagne en 1864 suite au décès de sa femme dont il était séparé depuis dix ans. Il revient dans la maison qui nous intéresse en 1866. C’est là qu’il va vivre pendant vingt-sept ans, mais il continue à voyager comme en 1871 où il se rend à Rome. Il repart à Madrid où il meurt en 1893. En 1902, la veuve de l’écrivain, sa deuxième épouse, lègue ses effets personnels à la ville. Le bâtiment est acheté par la municipalité lors du centenaire de la naissance de l’auteur en 1917. Durant l’année 1965 la maison est classée. Il faudra attendre 1988 pour que la ville en fasse, réellement une attraction touristique. Les murs blancs dans la plupart des pièces résultent d’une restauration des années 1990. En novembre 2007 la maison rouvre ses portes au public après un an de rénovation.




Une visite à ne pas rater si vous passez à Valladolid, car vous verrez ici des meubles d’époque, comme le bureau où travailla l’écrivain ou son piano. Vous êtes réellement dans l’ambiance où il vécut. Zorrilla est terriblement important pour la littérature espagnole, dans les villes vous trouverez places, théâtres, stades, parkings à son nom. L’entrée de la Casa-Museo est gratuite, renseignez vous simplement sur les heures de visite, et partez découvrir ce magnifique témoignage des modes de vie bourgeois du XIXe siècle, de la même façon que vous pouviez découvrir la vie du XVIIe siècle dans la Casa Cervantes dans la même ville.
  


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