lundi 9 février 2015

Palacio de los Guzmanes : Visite sous surveillance



            Après la cathédrale et la Casa Botnines, le touriste de passage à León ne peut rater le Palacio de los Guzmanes… visuellement j’entends, car côté visite il faut accepter quelques contraintes qui peuvent, si vous n’êtes pas vraiment décidé pour cette visite vous faire rebrousser chemin. Etape 1 : Arriver à la bonne heure, car les visites sont guidées, en espagnol, donc on se plie aux horaires. Etapes 2 : On vient un peu avant, pour affronter la machine qui vous vendra les billets, c’est bien plus chaleureux qu’un humain, vous ne trouvez pas ? Etape 3 : Vous passez sous un portique de sécurité, au passage on scanne votre sac. Ca y est, la visite peut commencer, vous êtes encore là ? j’espère car l’histoire va, en partie, vous expliquer le pourquoi de cette haute surveillance des visiteurs.




            Plus tardif que les deux palais précédents, les travaux sont lancés en 1560. Pour cela on fait disparaître l’ancienne demeure mudéjar qui occupait ce terrain. L’architecte le plus important s’appelle Rodrigo Gil de Hontañón, qui a déjà un joli CV. Formé par son père sur le chantier de la cathédrale de Salamanque, il a laissé quelques réalisations devenu architecte à son tour, comme le cloître du convent de las duenas. Pendant douze années les travaux avancent, mais en 1572 le chantier s’arrête et pour longtemps. Le palais devient Diputación Provincial de León durant l’année 1882. Il n’est déclaré Monument Historique qu’en 1963. A partir de 1973 on reprend le chantier du palais, il était temps. Le bâtiment est achevé en 1977, 405 ans après le début des travaux. En 2007 on envisage de couvrir le patio, visiblement le projet n’a pas été retenu, le but était de pouvoir se servir des lieux toute l’année.


Le 12 mai 2014, un drame va avoir lieu, dans la ville. J’avoue ne pas avoir à l’époque entendu parler du meurtre qui venait d’avoir lieu. La présidente de la Diputacion est abattue sur un des petits ponts piétons qui franchit la Pisuerga. Nous passerons sur les motivations des tueuses, je vous ai mis quelques articles sur l’affaire au bas de ce billet. Les habitants sont restés très marqués, certains nous en ont parlé cette année pendant notre voyage. Le cercueil de la défunte fut installé dans le palais, pour que les habitants puissent lui rendre un dernier hommage avant les funérailles. Cette chapelle ardente fut ouverte tôt pour que tout le monde puisse s’y rendre en cette journée du 13 mai. Pendant la visite du monument on peut apercevoir, dans la galerie du premier étage, tous les portraits des présidents de cette institution, sur celui d’Isabel Carrasco une fleur rappelle les événements récents.   



            La visite n’est pas, pour moi, essentielle si vous avez peu de temps dans la ville, d’autres visites me semblent bien plus intéressantes et moins chronophages. Si vous faîte la visite, sachez que vous aurez peu de liberté, mais qu’elle est assez complète et si vous comprenez l’espagnol l’éclairage historique est intéressant. A deux pas de cette visite vous pourrez découvrir le musée de León d’où l’on peut admirer le palais d’un autre point de vue.    


A lire, un article sur sur le projet de couverture du patio, et deux articles sur la mort survenue cette année.

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