Après
la cathédrale et la Casa Botnines, le touriste de passage à León ne peut rater
le Palacio de los Guzmanes… visuellement j’entends, car côté visite il faut accepter quelques contraintes qui peuvent, si vous n’êtes pas vraiment décidé pour cette
visite vous faire rebrousser chemin. Etape 1 : Arriver à la bonne heure, car les
visites sont guidées, en espagnol, donc on se plie aux horaires. Etapes 2 : On
vient un peu avant, pour affronter la machine qui vous vendra les billets,
c’est bien plus chaleureux qu’un humain, vous ne trouvez pas ? Etape 3 : Vous
passez sous un portique de sécurité, au passage on scanne votre sac. Ca y
est, la visite peut commencer, vous êtes encore là ? j’espère car l’histoire va,
en partie, vous expliquer le pourquoi de cette haute surveillance des
visiteurs.
Plus
tardif que les deux palais précédents, les travaux sont lancés en 1560. Pour
cela on fait disparaître l’ancienne demeure mudéjar qui occupait ce terrain.
L’architecte le plus important s’appelle Rodrigo Gil de Hontañón, qui a déjà un
joli CV. Formé par son père sur le chantier de la cathédrale de Salamanque, il
a laissé quelques réalisations devenu architecte à son tour, comme le cloître
du convent de las duenas. Pendant douze années les travaux avancent, mais en 1572
le chantier s’arrête et pour longtemps. Le palais devient Diputación Provincial de
León durant l’année 1882. Il n’est déclaré Monument Historique qu’en 1963. A partir de 1973 on
reprend le chantier du palais, il était temps. Le bâtiment est achevé en 1977,
405 ans après le début des travaux. En 2007 on envisage de couvrir le patio,
visiblement le projet n’a pas été retenu, le but était de pouvoir se servir des
lieux toute l’année.
Le 12 mai
2014, un drame va avoir lieu, dans la ville. J’avoue ne pas avoir à l’époque
entendu parler du meurtre qui venait d’avoir lieu. La présidente de la
Diputacion est abattue sur un des petits ponts piétons qui franchit la
Pisuerga. Nous passerons sur les motivations des tueuses, je vous ai mis
quelques articles sur l’affaire au bas de ce billet. Les habitants sont restés très marqués, certains nous en ont parlé cette année pendant notre voyage. Le
cercueil de la défunte fut installé dans le palais, pour que les habitants
puissent lui rendre un dernier hommage avant les funérailles. Cette chapelle
ardente fut ouverte tôt pour que tout le monde puisse s’y rendre en cette
journée du 13 mai. Pendant la visite du monument on peut apercevoir, dans la
galerie du premier étage, tous les portraits des présidents de cette institution,
sur celui d’Isabel Carrasco une fleur rappelle les événements récents.
A lire, un article sur sur le projet de couverture du patio, et deux articles sur la mort survenue cette année.
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