Prenons le chemin de Valladolid pour continuer notre escapade littéraire aux cotés des statues. On en profite pour alterner entre mise en scène, après l’originalité du couple Machado, nous en revenons à une forme classique, sur un socle commele Cid. Nous avons déjà consacré à l’auteur un article, au travers de sa casa-museo, que je vous incite fortement à visiter. Mais ma première rencontre avec l’auteur dans cette ville se fit à la sortie du parking souterrain, ce n’est pas très poétique je le reconnais. Sa statue trône en effet sur la place, qui porte son nom, délimitée par le Campo Grande, l’école de cavalerie et les grands immeubles modernistes.
L’auteur espagnol s’est éteint à peine deux ans plus tôt, quand en 1895, on pense déjà à lui dédier un monument. Cinq ans plus tard l’inauguration a lieu, le 14 septembre 1900. C’est l’œuvre d’Aurelio Rodriguez Vincente qui a laissé bien d’autres réalisations, à Valladolid même, par exemple la statue de la Plaza Mayor, mais c’est un autre sujet. Le poète se tient droit, récitant probablement un texte de sa composition, à ses pieds une femme l’écoute, sa muse poésie. La statue a vécu un siècle tranquillement, gagnant dans les années 1990 un éclairage digne de ce nom. Entre temps la ville avait lancé sa casa museo (1917), et continuait donc d’honorer l’écrivain. Un jour pourtant, devant l’envahissement des voitures dans la ville, on décida de construire un parking, sous la place Zorrilla. Ceci impliqua donc de retirer statue et piédestal le temps du chantier. A l’inauguration en 2004 elle dominait à nouveau la place, presque au même endroit qu’en 1900, à quelques mètres près.
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