lundi 4 avril 2016

Voyage à Salamanque... en 1985

La vue touristique traditionnelle, ici en 1985 

                Pour une fois, c’est un voyage dans le temps assez particulier que je vous propose. Vingt-cinq ans avant moi mes parents avaient, eux aussi, fait étape à Salamanque. S’ils n’en n’ont aucun souvenir, le stock de diapositives familiales a quant à lui parlé. Nous sommes en 1985, l’Espagne ne fait pas encore partie de l’Union Européenne, Salamanque n’est pas encore inscrite à l’Unesco, le tourisme est très différent. Un petit voyage pour découvrir l’itinéraire d’un voyageur des années 1980, le temps d’un après-midi, dans Salamanca.

                Petit point historique, à l’époque où mes parents visitent la ville, Salamanque commence à prendre en compte la réhabilitation du centre. En décembre de cette année-là la ville lancera un plan concernant le quartier universitaire et l’hypercentre. Il faudra attendre trois ans avant la reconnaissance internationale via l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. En 1985 la ville est déjà dans une démarche qui poursuit cet objectif. La pétition pour porter l’inscription à l'UNESCO en 1986 en est la preuve. Nous n’en sommes pas là, la dynamique touristique est déjà existante, mais les grandes restaurations n’ont pas encore eu lieu, celle de la cathédrale ne date que de 1992. Venez donc vous promenez avec moi, dans cet article essentiellement photographique. 




Mes parents durent s’arrêter par hasard, tant et si bien qu’à la vue des photos que mon père conserve ils n’allèrent même pas jusqu'à la Plaza Mayor. Le soleil de printemps est encore timide sur la ville de pierres. Si on s’en tient à l’ordre des diapositives, leur visite commence par le quartier de l’Université.



Le passage par la rue qui relie la cathédrale à la place de l’université nous révèle l’absence de la vigne de la Maison du recteur, qui donne aujourd’hui tant de charme à la vue et reconstitue celle qu’avait Unamuno. Rendu sur la place dominée par la célèbre façade de l’Université, on se rend compte que rien n’a vraiment changé. Le groupe de touristes massé autour du guide qui leur décrit cette façade aux mille trésors est éternellement là. A part la mode vestimentaire, vous pourriez faire la même photo aujourd’hui. Je vous rappelle que l’université a été restaurée dans les années 2010. 



Direction ensuite le patio des petits collèges, moins entretenu qu’aujourd’hui comme le montre l’important lierre qui s’était développé au milieu, cachant l'ouvrage de pierre central. Il faut noter que Salamanque devait être encore plus minérale à l’époque, et que des arbres ont quand même bien poussé. Les antennes râteaux ne dessinent plus le profil du paysage.      


On retrouve, plus tard, nos deux voyageurs, c’est assez inattendu, au couvent de las duenas, déjà ouvert aux touristes. Figé dans le temps, à l’écart du monde il a finalement peu évolué en trente ans, sa grande restauration dans les années cinquante ayant suffi puisqu’il est entretenu régulièrement. Le jardin est peut-être un peu plus mis en valeur aujourd’hui, encore que…


Inévitablement suit la façade de San Esteban, déserte, et dont l’entretien peut laisser à désirer, l’herbe pousse entre les galets. Pas un touriste à l’horizon. Si la façade est impressionnante, observez bien, elle n’est pas encore restaurée, regardez le petit campanile en haut par exemple. Ici on peut admirer les effets du tourisme entre les deux images, restauration, pavage de la place… Devenu aujourd'hui un monument phare de la ville, on constate le travail qui a été effectué :

Place du couvent en 1985
                C’est un très bref voyage dans la ville que je vous ai proposé dans cet article. Néanmoins j’espère que cela vous aura donné une petite idée de ce que pouvait être la partie touristique de Salamanque, ou qui sait, que certains y auront retrouvé quelques souvenirs. 

A bientôt

2 commentaires:

  1. Super cet article, c'est incroyable de pouvoir faire une "comparaison" comme ça, assez fou :)

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    1. Merci, oui hasard fait bien le choses, la chance aussi d'avoir eu en réserve les mêmes points de vue est assez exceptionnel.

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