Voilà un environnement qui ne fait pas vraiment rêver voiture, panneau de circulation, fils électriques, cette église fait portant partie des brochures touristiques
Nous
voilà de retour dans la capitale de la région, à Valladolid, où un monument
connu nous attend depuis longtemps. Aujourd’hui rendez-vous sur l’esplanade qui
borde la calle San Benito, en effet je vous emmène visiter l’église du même nom
qui domine la place. Cette silhouette massive vous l’avez certainement aperçue dans les brochures touristiques de la ville, mais elle ne laisse pas présager
de l’histoire mouvementée qui l’a animée.
Le déclin du
monastère commence avec la guerre d’Independance contre les troupes
napoléoniennes. Ces dernières transforment l’église en entrepôt. Un indice
de cette époque est visible, le blason de Joseph, frère de Napoléon juste
au-dessus de l’entrée de l’église. Le monastère est quant à lui, réquisitionné
pour le cantonnement des soldats. La vie de l’église bascule, à nouveau, avec la
saisie des biens ecclésiastiques en 1835, suite au désamortissement de Mendizabal. Le monastère devient prison, l’église est vidée de ses biens
artistiques.
Pour voir les magnifiques stalles vous devrez visiter le musée de la sculpture à dix minutes de là. Il faudra attendre le début des années 1890 pour
que l’église retrouve son rôle originel, et soit rouverte aux fidèles. L’ordre
qui la prendra en main changera aussi à ce moment puisque l’histoire du
monument bénédictin s’écrira à partir de là avec les carmélites déchaussées
Le XIXe siècle sonna aussi le glas de la
partie haute du portique en brique qui fut démolie et ne devait jamais être
reconstruite.
Les différentes pièces du retable sont conservées au musée de la sculpture
Le monastère
resta quant à lui caserne jusqu’en 1965, mais ceci est une autre histoire. L’église
continua à servir à son usage premier, laissant le monastère suivre un autre destin
de réhabilitation en lieu d’expression artistique mais c’est un autre sujet qu’il
me faudra couvrir avec un article différent. La restauration de la façade de
l’église au lieu à l’aube du XXIe siècle et fut totalement achevée en 2001. C’est
à ce moment-là que le blason de Joseph fut redécouvert.
Le porche entièrement rénové
Cette impressionnante
église, un peu massive, marque inévitablement le paysage de la ville, mais qu’elle
peut nous paraître froide après la visite de l’église de las Angustias ou de la
confrérie de Jesus de Nazareno. Si ce n’est pas un détour qui s’impose, la
hauteur de la nef, ses grilles, tout contribue à en faire une visite marquante,
et ma foi très rafraîchissante en plein été. En tout cas bonne promenade à
Valladolid.
Immense je vous le dis, mon petit personnage modèle fait 1m57. |
A bientôt
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