Vous connaissez, si vous êtes un
lecteur assez assidu du blog, mon amour
des statues. Une petite série d’été à leur propos me tentait bien. Et pour commencer
je ne peux que vous emmener dans ma ville préférée, à Salmanque. Si ce n’est
pas pour découvrir une statue particulièrement belle, à mon goût, elle raconte
néanmoins un destin intéressant, celui de Carmen Martin Gaite.
Cette enfant de Salamanque a vu le
jour dans la ville en 1925, dans un milieu plutôt aisé proche d’Unamuno. C’est
comme romancière qu’elle va se distinguer avec son premier roman publié en 1958,
Entre visillos. Ce n’est pas le premier écrit de l’ancienne diplômée en
philosophie de l’université de Salamanque, qui a déjà fait paraître une nouvelle
quatre ans auparavant. A partir des années 1970 elle va accumuler les
récompenses prestigieuses. Elle valide son doctorat en 1972. Si sa vie personnelle
est marquée par la perte de ses deux enfants, en 1956, et 1984, elle n’a jamais
cessé d’avancer et à lutter contre la peine en continuant à travailler. Elle s’essaya
à de nombreux styles au cours de sa carrière, roman épistolaire, littérature
jeunesse, et même au théâtre ou encore à l’autobiographie.
Un cancer l’emporte en juillet 2000.
La statue est posée la même année le 8 décembre, jour anniversaire de la
naissance de l’écrivain qui avait fait sa vie à Madrid. Elle est réalisée par Narcisa
Vicente Rodríguez qui a aussi produit une des statues présentes devant l’arène
de la ville. D’autre part sa sœur, Ana María Martín Gaite,
s’occupe toujours de la conservation de sa mémoire et de ses œuvres. Une mémoire que la ville regrette parfois de ne pas avoir plus vite prise en compte, car la récupération des documents de l'écrivain n'a pas été obtenue par l'Université de Salamanque mais par d'autres institutions de Castilla y Leon, autant vous dire qu'une polémique a secoué ce petit monde.
La
place de los Bandos, où la statue est installée, est en pleine refonte, à l’heure
où j’écris ces mots j’ignore si la statue a été déplacée ou le sera. Mais au fait pourquoi
avoir choisi cette place ? Tout simplement car c’est là que se situe l’église
où l’auteure fut baptisée, et que se trouvait autrefois la maison où elle a
grandi. A son grand regret celle ci fut rasée sans qu'elle en soit informée.
Vous
pourrez trouver facilement certains de ses ouvrages en français, personnellement
je n’en n’ai jamais lu mais si c’est votre cas parlez nous en dans les
commentaires.
Bonnes
lectures et rendez-vous bientôt pour une autre statue
Quelques sources :
GOMEZ F. "Salamanca
da por perdido el legado de Martín Gaite 15 años después de su muerte" elnortedecastilla.es le 15 juin 2015
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