dimanche 28 mars 2021

A Palencia, la Semaine Sainte en toute saison ?

 

  Une deuxième statue pour cette série commencée avec celle de Carlos III à Burgos . Ce jour, nous nous rendons à Palencia pour une statue de saison. Même si cette année la Semaine sainte n’aura pas son visage traditionnel, les statues qui la célèbrent ne manquent pas pour témoigner de ce moment particulier. Je vous en avais déjà présenté une à Zamora. Nous voici, cette fois ci, à Palencia. En 2012, la semaine sainte de la ville a été reconnue d’intérêt touristique international.  



            Le projet de monument démarre en 2007. Il s’agit de lancer un appel  pour une statue en lien avec la semaine sainte. Le choix de l’emplacement vient du circuit traditionnel des processions, un grand nombre de confréries se retrouvant près de San Pablo. Il s'agit donc de mettre en avant le cœur battant de cette semaine particulière. Ces deux personnages, œuvre de Oscar Alvariño, rappellent l’existence de huit confréries dans la petite ville castillane. Depuis l’élévation de la statue, les confréries sont désormais au nombre de neuf, puisqu’une nouvelle a été créée en 2011.

Comme dans le cas du monument de Zamora, la représentation met en avant une spécificité de la fête de Palencia. C’est le tararú qui marque particulièrement la semaine sainte lors des « tres toques de tararú ». Attention le tararú désigne à la fois l’instrument et celui qui l’utilise. Un homme en habit traditionnel des confréries avec cette grande trompette sonne trois coups devant la porte de l’église San Miguel. Ce rituel a lieu le mardi de la semaine sainte . Il s’agit de provoquer la sortie d’une des images de la procession, Jésus emprisonné. L’autre personnage du monument représente l’homme qui réalise l’appel des différents membres des confréries.

Cette belle œuvre d’Oscar Alvariño fait écho à d’autres réalisations de sa main que nous avons déjà présentées sur le blog. Dans la veine de ses œuvres réalistes, vous pourrez aussi admirer sa version de Teresa d’Avila dont nous avions parlé en octobre. Je vous présenterai, dans les mois à venir, d’autres éléments de son curriculum vitae.

Le monument reste un peu à l’écart du circuit touristique. Peut-être pas assez mis en valeur ? En tout cas une chose est certaine, il permet de toucher du doigt une tradition qu’on ne peut malheureusement vivre qu’une semaine par an.


Bonne promenade à tous.

Une lecture :

MALTA R., « Sobriedad a toque de «Tararú» en la Semana Santa palentina » in larazon.es, le 20 mars 2016

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