Depuis plusieurs mois je n’ai pas
parlé de Zamora, et pour cause, comme je n’y suis pas retournée depuis 2013, les
sources d’inspiration manquent un peu. Pourtant en parcourant les photos des
deux jours que j’avais passés dans la ville, j’ai retrouvé une statue qui avait
retenu mon attention, deux personnages vêtus pour les défilés de la semaine
sainte. Zamora ayant un musée, que je n’ai pas encore visité, consacré à cet
événement, je ne m’étais pas posé plus de questions à l’époque. Aujourd’hui, le
blog ayant aiguisé ma curiosité, je suis allée questionner cette œuvre.
Sur le socle on trouve cette
inscription « MERLU ». Le merlu (prononcer « el merlou »),
est une entité qui n’existe nulle part ailleurs, il est spécifique à la semaine
sainte de Zamora. Il est issu du folklore de la Cofradía Jesús Nazareno, confrérie
fondée au XVIIe siècle. Attention on n’a pas à faire à un seul personnage, bien
que le nom soit singulier, mais à un binôme armé de deux instruments de musique.
En réalité il y a plusieurs frères de la confrérie qui occupent ce rôle
aujourd’hui pour pouvoir parcourir toute la ville. Avec tambour et clairon à l’aube
du vendredi saint, les deux hommes font l’appel à la procession qui commence à
cinq heures. C’est presque 5000 membres de la confrérie qui affluent dans les
ruelles, venant des différents quartiers en direction de la Plaza Mayor.
En 1986 la semaine sainte de Zamora
est reconnue par le gouvernement comme « d’Intérêt touristique
international ». La ville décide par différentes initiatives de mettre en
avant cette caractéristique. On fait appel à l’artiste Antonio Pedrero Yeboles pour une statue del Merlu.
Elle fut installée en 1996 sur la place principale, lieu du rassemblement final
des fidèles lors du vendredi saint. Elle est placée juste devant l’église San
Juan de Bautista. Peu à peu cette sculpture est devenue un symbole de la ville.
On ne peut la manquer quand on fait
du tourisme dans Zamora, puisqu'on passe forcément par la Plaza Mayor à un
moment ou un autre. On manque d’explications quand on n’est pas familier de la
ville, peut-être le musée de la semaine sainte, en livre -t-il ? Mon prochain voyage me le dira sûrement, puisque je l’ai
inscrit à mon programme.
La semaine sainte commence demain,
bon voyage à tous ceux qui ont la chance d’y aller.
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