jeudi 25 juillet 2024

Mon voyage de juillet 2024 : La Castille, une vieille amie ?

 

            Cette année le blog a repris plus de place dans ma vie numérique avec une vingtaine d’articles depuis le dernier voyage qui m’avait permis de découvrir la Mancha. Cette année l’objectif était plus au sud, pour toucher du doigt l’Andalousie où je n’étais encore jamais allée. C’est à Cordoue que je souhaitais poser mes valises, mais non sans avoir auparavant fait plusieurs étapes entre la frontière et la ville andalouse.

             La première étape de mon voyage me ramenait à Vitoria, une ville que j’ai déjà visitée et dont je vous ai déjà parlé sur le blog. Si j’avais eu la chance de la découvrir sous le soleil lors de mon dernier séjour, le k-way était cette fois-ci de rigueur. J’ai découvert le très joli Museo de los Faroles, où j’ai été très bien accueillie. Si vous avez, comme je l’avais fait en 2015, visité le Museo de los Faroles y Rosario de Cristal de Zaragoza vous ne pourrez pas vous empêcher de faire le lien. J’ai aussi découvert la splendide Casa del Cordon qui vaut le détour lors d’une promenade dans la ville. Cette étape basque fut donc un sas météorologique avant de descendre plus au sud. J’ai quitté la grisaille de Vitoria pour rejoindre Madrid, où je n’étais pas retournée depuis 2017.    

Plafond visible dans la Casa del Cordon
Museo de los Faroles

            Dans la capitale, j’espérais visiter le Palais Royal et le Museo del Prado, mais n’ayant pas réservé mes billets, je n’y croyais pas trop. Ai-je eu de la chance ? En tout cas j’ai pu visiter le Palais Royal à l’heure de la relève de la garde. J’avoue avoir été un peu déçue, j’avais en tête la visite du Palais d’Aranjuez l’année passée et j’ai sûrement cherché la comparaison. Je me suis aussi précipitée au Prado dont je n’avais jamais poussé les portes pour admirer, surtout, l’exposition temporaire « Arte y transformaciones sociales en España (1885-1910) » que je vous conseille d’aller voir avant sa fermeture fin septembre. J’y ai retrouvé des artistes que je connaissais mais aussi découvert de nouvelles références comme José Jiménez Aranda. Je me suis énormément promenée dans la ville, la visite qui fut bien au-dessus de mes attentes fut, sans nul, doute le musée Geominero. Il vous offre un voyage dans la muséographie des musées d’autrefois. Jardin botanique, musée du romantisme, iglesia San Antonio de Padou, autant de découvertes agréables mais sur lesquelles je ne m’étendrai pas ici puisque le voyage continue.


Museo Geominero - Madrid

Musée du Romantisme 

Saint Antoine de Padoue 


            Il avait manqué l’année passée à mon circuit en Castilla La Mancha, la ville de Ciudad Real. J’y ai donc fait une pause cette année. Je garde de cette étape un sentiment étrange, la ville est bien vivante, a quelques belles attractions culturelles mais peine à les mettre en valeur dans un circuit touristique lisible et agréable. Cette étape m’a offert la possibilité de découvrir le travail du peintre Manuel López Villaseñor, grâce au musée qui lui est consacré et présente toute la pluralité de styles qu’il a explorés. Si vous vous arrêtez dans la ville, ne ratez surtout pas la visite du Palais de la députation qui fête cette année ses 130 ans et qui est ouvert au public.       

Intérieur du Palais de Ciudad Real


            Cordoue, qui était l’objectif principal de ce voyage fut à la hauteur de mes attentes si ce n’est que les horaires d’ouverture des monuments furent un vrai casse-tête. Là encore la Mezquita où je craignais un peu la foule, était relativement vide et j’ai pu largement en profiter. Bien sûr Cordoue en juillet ce n’est pas idéal pour les jardins, mais la ville est bien plus que ses patios. De l’Alcazar aux multiples petits musées, j’ai aimé me perdre dans cette ville aux architectures bien plus variées que ne le laissent supposer les cartes postales. J’y ai même retrouvé un edificio La Unión y El Fénix, dont j’ajouterai la photo bientôt dans l’article que j’ai consacré à son homologue de Valladolid. J’ai aussi trouvé la reproduction d’une statue que j’ai pu voir à Zamora, il y quelques années déjà, je vous en reparlerai très prochainement. La Castille me fait donc des clins d’œil jusque dans les rues andalouses.






Iglesia de San Francisco y San Eulogio

Vous souvenez vous dans quelle institution le blog a déjà croisé
cette statue que lui a prêtée le musée du Prado ? 

            Pour remonter vers le nord, je décide de faire un petit détour par Badajoz, que j’avais envisagé de visiter lors de mon circuit en Estrémadure en 2018. La ville a su me séduire, avec sa belle cathédrale et son magnifique musée des beaux-arts. Au-delà de Dali, Picasso et autres célébrités j’y ai découvert par exemple les œuvres de Covarsí. De Badajoz, j’ai fait un saut à Elvas, mais je n’ai pas su saisir l’attrait de cette ville de garnison qui mériterait sûrement une meilleure mise en valeur et des rénovations.  

Cathédrale de Badajoz



Une des œuvres d'Adelardo Covarsí présentée au musée.

            Enfin, la Castille y León se profilait à l’horizon de mon voyage. Je choisi de séjourner trois nuits à Salamanque au lieu des deux prévues initialement. On me demande souvent ce que je trouve encore à découvrir dans cette ville où je suis venue si souvent. La localité n’a de cesse de proposer de nouvelles initiatives, en plus d’aimer m’y promener j’y trouve toujours de nouvelles portes à pousser. Je vous emmènerai bientôt découvrir le centre d’interprétation de la muraille parmi mes découvertes de l’année. J’ai aussi pris le temps de redécouvrir la cathédrale, dont je ne me lasse pas, ou l’université que je n’avais pas visitée depuis plusieurs années. Je me suis aussi promenée sur les rives du Tormes sur des tronçons que je n’avais jamais parcourus. J’ai aussi la chance d’avoir vécu la finale de l’euro de foot sur la Plaza Mayor, même pour moi qui ne suis pas une amatrice de football c’était un moment particulier.  

D'une soirée en or pour la coupe...


... à des lendemains qui nous rappellent que
la météo n'est pas toujours en accord avec l'humeur joyeuse.

La cathédrale visible depuis les sites archéologiques désormais
accessibles.


Des chapelles de la cathédrale toujours aussi
extraordinaires...

... à une église dans la Salamanca plus moderne dont je vous
parlerai bientôt. 

            J’ai terminé le voyage à Burgos, étape inévitable de la remontée vers le nord. J’avoue que je n’attendais pas grand-chose de cette escale, ayant été un peu déçue lors de mes derniers passages. J’ai été agréablement surprise par l’exposition temporaire de l’arc Santa Maria, qui s’intéressait à l’architecte Vincente Lamperez dont je connaissais des réalisations mais que je n’associais pas à son nom. Je pense revenir sur son parcours dans un article durant l’année à venir. J’ai aussi pu rentrer dans deux bâtiments habituellement plus difficiles d’accès : le siège de l’archidiocèse et le lycée Cardenal López de Mendoza. J’ai aussi découvert plusieurs belles fresques que je vous présenterai comme je l’ai déjà fait pour « Mímesis, seres y lugares ». De Burgos, je repars reposée et sereine, même si je crains toujours que la ville ne finisse en belle endormie.






            Ce voyage c’est celui d’une certaine maturité, où désormais chaque visite fait écho à une autre. Plus ma connaissance de l’histoire espagnole s’épaissit, plus je mesure le poids historique de chacun de ces monuments, j’apprécie mieux mes deuxièmes ou troisièmes visites d’un même lieu.

            J’espère réussir encore cette année à partager avec vous ma passion pour cette région et son histoire. N’hésitez pas à me dire ce que vous aimeriez découvrir sur le blog, le contenu, la forme, le type de monument.

            A bientôt.

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