samedi 2 décembre 2023

Edificio de La Unión y El Fénix : la version de Valladolid

 


            Nous avons admiré une belle tour à Ségovie et une fresque sur les hauteurs de Burgos, nous allons désormais nous promener dans les rues de Valladolid. Comme pour les deux derniers articles, nous allons lever les yeux au ciel pour ce récit. Je vous donne rendez-vous dans le centre-ville, à deux pas de la Plaza Mayor, rue de Santiago. Un immense immeuble se fait remarquer par une architecture qui sort du lot.

Valladolid a connu plusieurs grandes phases de développement, en particulier du temps où elle était capitale. Elle fut ensuite abandonnée pour Madrid. Bien plus tard, au XIXe siècle, la ville a encore connu une phase de construction importante. Je vous avais proposé de visiter le passage de Gutierrez, symbole d’une ville qui se portait alors économiquement très bien. On connaît la destinée mitigée de cette galerie commerciale. Valladolid a donc une histoire urbanistique en dent de scie.  L’édifice que nous allons étudier aujourd’hui parle d’une autre phase où la ville collectionne les grands immeubles : les années 1920/1930.

L’immeuble que nous admirons est l’œuvre d’un architecte madrilène, Benjamín Gutiérrez Prieto, sur lequel malheureusement nous avons très peu d’informations. Le bâtiment que nous avons sous les yeux est une de ses rares œuvres à être restée célèbre. Cette construction est une commande de la compagnie d’assurance La Unión y El Fénix. Si l’entreprise a disparu en 1998, les grands immeubles qu’elle a disséminés en Espagne entretiennent l’existence de son nom. Parmi le patrimoine de la compagnie, deux immeubles, celui de Cordoue et de Valladolid, sont l’œuvre du même architecte. Le premier date de 1926 et le second, celui qui nous intéresse, de 1936. Oubliez le modernisme dont nous avons souvent parlé sur ce blog, ici nous avons à faire à une réalisation néobaroque. C’est assez particulier, on pourra trouver ça un peu lourd, c’est une question de goût.


On le voit peu d’en bas, mais une statue surplombe la coupole, elle représente un phénix chevauché par un personnage dont l’identité est restée incertaine ou, en tous cas, sujette à débat. Elle est l’œuvre de René de Saint Marceaux, sculpteur français, qui a réalisé le modèle original pour l’immeuble de Madrid qu’avait construit la même compagnie. Elle prit place sur l’édifice madrilène en 1911, aujourd’hui l’immeuble est toujours debout sous le nom de Metropolis. Il fut racheté dans les années 1970 et l’emblème de l’ancien propriétaire fut alors ôté. Vous pouvez retrouver la statue dans les jardines Mutual Madrileña et donc l’observer à hauteur d’homme. A Valladolid, la statue est restée en place et a bénéficié d’une restauration récente.

L'immeuble Fenix de Madrid...

... renommé Metropolis

Aucun fait marquant ne semble avoir heurté l’histoire du grand immeuble bourgeois du centre-ville de Valladolid. Fin 2020, il est décidé un grand plan de réhabilitation du célèbre bâtiment. Celui-ci fut, à cette occasion, transformé en plusieurs appartements touristiques. Vous trouverez facilement les images des locations sur les sites de réservation de logement de vacances. Autant vous dire que ça pourrait être n’importe où, il n’a pas été fait le choix d’apporter un petit rappel du style ou de l’histoire de la décoration intérieure originale.


Edificio Fenix de Valladolid (2011)
avant sa restauration de 2020


Photo de 2022


L’Edificio Fenix happera votre attention quand vous traverserez le centre touristique de la ville. Souvenez-vous qu’il fait partie d’un réseau architectural et rappelle que Valladolid est une ville qui se donnait des allures de petite capitale. J’espère pouvoir vous proposer d’autres articles sur des immeubles remarquables, vous pouvez en retrouver déjà plusieurs en suivant ce lien.

Bonne lecture.

Quelques articles à lire :

NEGRO L. « Vivir en un piso único en Valladolid: el ático de La Unión y el Fénix » in elnortedecastilla.es le 25 septembre 2023

VIVRE J. « El imponente edificio de La Unión y el Fénix en Valladolid coge vuelo turístico tras cuatro millones de reforma » in elnortedecastilla.es le 22 novembre 2020

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