mardi 12 avril 2016

Iglesia Santa Maria la Mayor : Soria chérit ses souvenirs



            Après le palais épiscopal de Ségovie, revenons à un bâtiment religieux plus commun, une église. Depuis février je n’en ai présenté aucune, et j’avais aussi abandonné Soria depuis un mois, retour donc dans cette petite ville de Castille. Je vous propose une visite à Santa Maria la Mayor qui s’inscrivit dans l’histoire littéraire un jour de 1909, mais attendez ne précipitons par les choses et revenons aux origines de l’édifice.


            La genèse de ce monument remonte au XIIe siècle. Longtemps elle fut consacrée à un autre saint que la vierge, San Gil. Elle fut une première fois modifiée au XVIe siècle où elle a adopté le plan en trois nefs. Le retable actuel date de cette époque, un beau produit de l’art de la Renaissance. Son emplacement, sur la Plaza Mayor, en fit une des églises les plus importantes de la ville au point qu’elle fut parfois hiérarchiquement plus importante que la cocathédrale de la ville. En effet elle prend le rang d’église collégiale, c'est-à-dire que les chanoines se réunissent en son sein alors que c’est généralement la cathédrale qui garde cette fonction.


La charpente dut être entièrement reprise au XVIIe siècle avant de nouvelles réfections au XIXe siècle. Des travaux en 1959 permirent un vrai travail d’historien, et apportèrent des réponses sur l’évolution du monument via différentes découvertes. En 2006 on détruisit des bâtiments qui étaient accolés au monument, ce qui ne fut pas simple puisqu’ils soutenaient les murs de l’église autant quelle tenait les leurs. Après la destruction, les murs restèrent marqués, il fallut en 2009 entreprendre une véritable rénovation de l’extérieur pour obtenir un résultat satisfaisant. 

 

Cette église reste célèbre car elle marque un tournant dans la vie d’Antonio Machado. Ce poète tient une place particulière dans la ville, qu’il ne cessa jamais d’aimer. Les époux Machado y prononcèrent leurs vœux de mariage le 30 juillet 1909. Un mariage que tout le monde n’approuvait pas étant donné la différence d’âge entre les deux mariés, presque vingt ans les séparent. Antonio reviendra seul, trois ans plus tard dans ce monument car on y célébra la messe funèbre de Léonor en 1912, elle avait dix-huit ans. Aujourd’hui une statue, à laquelle j’ai déjà consacré un article, rend hommage à l’épouse du poète juste devant l’église.




             On ne s’arrête, parfois, devant cette église que pour admirer la statue de Mme Machado. Certes l'église ne brille pas d’originalité mais si l’art religieux vous intéresse, ou que vous effectuez un pèlerinage littéraire, pourquoi ne pas vous y arrêter ?

            A bientôt pour de nouvelles visites



2 commentaires:

  1. J'ai une passion pour les églises, surtout anciennes et c'est totalement le style que j'aime. Pas forcément très chargée mais avec cette atmosphère.

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    1. En Espagne les églises sont partout, j'ai du en traiter une trentaine sur le blog et j'en ai encore beaucoup en réserve.

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