Iglesia de Nuestra Señora del Espino : elle n'attend que vous

                J’avais peur de vous noyer sous les églises, tant et si bien que je ne vous en ai pas parlé depuis le 28 décembre avec San Nicolas du Bari à Burgos. Revenons-en donc à cette part, particulièrement importante, du  patrimoine espagnol. Retour à Soria, que nous avions quitté après notre rencontre avec les statues des Machado, nous allons recroiser la vie du poète avec notre visite du jour. Suivez-moi jusqu’à l’église del Espino, à l’est du centre-ville.

            Bien que construite au milieu du XIVe siècle, l’église n’est pas bâtie ex-nihilo, puisque l’on sait qu’il y eut dans les parages d’autres édifices religieux avant elle. Un siècle et demi plus tard une première restauration est menée, le bâtiment est grandement modifié, avec l’ajout de chapelles notamment. A partir de 1690 la Virgen del Espino donne son nom à l’église puisqu’elle devient la patronne de la ville. Durant la guerre d’indépendance, les français de Napoléon installent leur siège de troupes dans ces murs. Mais l’église se remet puisque sa structure n’a pas été endommagée. Les malheurs du monument ne sont pourtant pas finis, puisqu'un incendie, en 1952, ravage les lieux, emportant l’image sacrée de la vierge et le retable d’inspiration churrigueresque. Dès 1953 l’église reprend son apparence avec une nouvelle image de la vierge et un retable. Avant d’entrer, vous croiserez un vieil orme à l’entrée, mis en valeur car il fut la source d’inspiration de Machado, alors que la maladie affaiblissait sa bien-aimée. Cette dernière repose dans le cimetière qui jouxte l’église.

            Etant un peu à l’écart de l’axe formé par la Plaza Mayor et le parc principal, l'église n’est pas très prisée des visiteurs malgré son charme. Le jeune homme chargé de la surveillance des lieux et de l’accueil des rares touristes, m’a confirmé que peu de gens s’aventuraient là. Nous sommes pourtant à deux minutes de la place principale. Alors, si le cœur vous en dit, dépassez le circuit touristique et poussez la porte d’une église qui attend impatiemment ses visiteurs.

            Bonne promenade dans la cité de poètes

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