La nouvelle rubrique « rendez-vous
avec », vous permet d’avoir un autre point de vue sur la région, par des
gens qui y ont vécu. Vous souhaitez participer, et vous vivez aux alentours de
Nantes, contactez moi.
Ce Mercredi
soir j’ai rendez vous avec ma première volontaire pour une interview. Une table
au milieu du pôle étudiant de l’université de Nantes, du hip hop en fond
musical, une longue journée derrière moi, les conditions ne sont pas idéales. Mais
Helena va se révéler coopérative malgré mes difficultés à me faire entendre
avec la musique et mes lacunes de vocabulaire en espagnol.
Photo fournie par Helena Promenade au Campo Grande |
Helena a quelques
années de plus que moi, originaire de Valladolid, elle est venue en France,
comme beaucoup de jeunes espagnols pour trouver du travail. C’est à
l’université de Nantes qu’elle s’est fixée depuis deux ans et demi. Elle me dit
être « tombée amoureuse de la ville », qui par sa taille, lui
rappelle un peu Valladolid.
Au delà de sa Plaza Mayor, Leon est aussi, selon Helena, une ville étudiante... |
... heureux hasard puisque c'est là q'une prestigieuse université américaine a posé ses bagages comme je vous le racontais |
Nous
parlons évidement de l’image de la
Castilla y León en France. Elle me confirme que sa région est assez
méconnue de mes compatriotes. Que lui
disent les français quand elle en parle ? Elle retient l’expression
suivante, ils la connaissent « de nom », c’est une des réponses
qu’elle obtient le plus fréquemment. Elle sent bien que le patrimoine présent
est inconnu des touristes. Alors pour
les voyageurs quelle est la ville qui lui semble la plus adaptée ? Quand
je lui ai demandé quelle ville elle préférait pour le patrimoine, elle a évoqué
Salamanque, alors pour le touriste c’est aussi la ville qu’elle recommande. Non
seulement pour ses monuments, particulièrement bien conservés, mais aussi son
ambiance et ses prix abordables. Et pour
symboliser sa région quel monument choisirait-elle ? La réponse est
assez rapide, l’aqueduc de Ségovie, c’est ce qui lui semble le plus original
dans sa région. Il y a bien les cathédrales mais elles sont très nombreuses,
alors que le monument romain a le mérite d’être unique. Et Valladolid dans tout
ça ? Nous tombons d’accord sur le fait que l’offre culturelle dans cette
ville est particulièrement forte et variée, Helena n’est pas étonnée quand je
lui annonce que Valladolid ferait partie des villes d’Espagne ayant le plus de
musées, à l’image finalement de la
région. Quant à l’espagnol de la Castilla y León, elle pense qu’il est
peut-être le plus aisé à comprendre pour les étrangers.
« Les français me disent qu’ils la [Castilla y León] connaissent
‘‘de nom’’ »
Helena
aime beaucoup sa région et me parle de quelques habitudes et légendes. La place
particulière de Palencia, devenue une sorte de ville satellite de Valladolid,
en effet « de nombreuse personnes viennent y travailler tous les jours, et
vivent à Palencia ». Vivre à
Palencia ? Ca ne lui plairait pas trop, elle n’affectionne pas les
petites villes. Elle tient aussi à me faire part d’un petit débat qui existe
pour savoir où fut la première université. Bien qu’aujourd’hui Salamanque
remporte tous les suffrages en matière de ville universitaire, Valladolid a
aussi une prééminence dans le domaine. Et puisqu’elle a récupéré l’université
de Palencia qui fut la première fondation universitaire, ne peut-on pas
considérer que Valladolid est la première université ? Vaste question que
je ne trancherai pas. Nous parlons aussi du système universitaire actuel, elle
me parle de la philologie par exemple qu’elle a suivie. Il lui semble qu’il
serait préférable qu’il y eu quelques grands pôles pour chaque section, plutôt
que plusieurs petits pôles disséminés dans toutes les universités.
Palencia ville dortoir ? En tout cas ça expliquerait l'étendue de la ville visible depuis la butte du Cristo del Otero |
La vie d’Helena se partage toujours entre France et Espagne puisqu’elle retourne généralement trois fois par an dans son pays, pour Noël, Pâques et durant l’été. A propos de vacances nous avons parlé du chemin de Compostelle, comme moi, elle ne dit pas qu’un jour elle ne se lancera pas sur cette route hors du commun, à vélo ou à pied ? Pour elle les deux « sont difficiles, le vélo dans les côtes surtout ».
Après
une quarantaine de minutes d’interview, nous nous quittons en nous étant
enrichies de nos visions sur cette région que nous aimons beaucoup, et en ayant
pu échanger sur des lieux que nous connaissons toutes les deux. Le regard croisé
d’une touriste avec le regard d’une habitante de la ville, nous permet de la
faire vivre quelques instants autour d’une table du pôle étudiant.
Les conseils d’Helena :
- Pour
habiter choisissez Valladolid ou Burgos
- Pour
Erasmus elle indique León aux
étudiants
- Pour
visiter c’est Salamanque qui lui
semble le meilleurs choix
-
Ne ratez pas l’aqueduc de Ségovie
Propos recueillis le 11 févriers 2015 à
Nantes par Isabelle Aubin auprès
d’Helena Mata
Merci beaucoup pour cette découverte. Ce nouveau rendez-vous promet d'être enrichissant.
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