Mes lecteurs
réguliers savent que les musées provinciaux ont eu du mal à me faire passer leurs portes. Mais du jour où j’ai découvert celui de Burgos, je n’ai plus jamais
manqué de visiter ceux des villes où je me rendais, manquaient encore Ségovie et
Avila sur le blog. De part leurs spécificités ils me mènent à les inclure dans
une nouvelle série, qui va porter sur les modes de vie d'autrefois un peu dans la
lignée du musée ethnographique de Zamora. Commençons par le musée provincial de
Ségovie. Très discret, fusionnant avec la muraille, un peu hors du circuit qui
relie l’aqueduc à l’Alcazar en passant par la cathédrale, il propose pourtant
une exposition riche et surtout variée qui éclairera certaines de vos visites en
ville.
Le musée prend vie en 1842, héritant des pièces saisies par Mendizabal dans le cadre de la confiscation des biens de l’église par le gouvernement. Premièrement installé dans une église de la ville, il change plusieurs fois de lieu. Il finit par s’installer dans la Casa Hidalgo, une demeure du XVIe siècle, (aujourd’hui museo Robles) en 1958. En 1975 il fusionne les collections du musée des beaux arts et du musée archéologique. Il ferme ses portes dans les années 1980, il ne rouvrira que vingt ans plus tard. Il s’installe dans un ancien abattoir où il développe un espace de près de
Maquette de la fabrique des monnaies royales |
Inscription funéraire 1518
Il est visité
par 10 000 à 11 000 personnes chaque année depuis sa réouverture. Il
faut dire que son fonds est riche. Bien sûr on y trouve l’inévitable
collection d’objets religieux, qui constituèrent le premier apport du musée, mais
si je l’ai classé dans cette série sur la vie d’autrefois c’est qu’il couvre la
vie quotidienne depuis l’antiquité. Il lie les avantages des anciens musés avec
le souhait d’exposer une large collection d’objets (le nombres de fibules nous
permet d’en comprendre la variété), et quelques bons cotés de la muséographie
moderne avec des videos simples et compréhensibles même pour les
non-hispanophones. Pour des enfants cela manque un peu d’interactivité, mais
c’est tout de même riche. Des maquettes sont aussi disponibles, et ceci peut séduire les plus jeunes. Les objets du quotidien donnent corps à l’histoire, la
rendent souvent moins abstraite et ce musée en regorge. Autre bonne raison de
vous y rendre, la carte en relief de la région, dans l’entrée, qui permet de
prendre conscience du caractère montagneux Je pense que chacun y
trouvera son compte puisque ce musée est un peu touche à tout, trouvailles archéologiques, retables, meules, bas reliefs, vase de la Granja…
Vista de la plaza del Azoguejo y Santa Colomba (1850)
Jose Maria Avrial y Flores
La première
fois que je suis venue à Ségovie, j’ai raté ce musée, et je maintiens qu’étant
donné la richesse de la ville, il n’est pas essentiel, mais les historiens
curieux seront satisfaits. Et rien ne vous empêche d’y faire un tour, surtout
quand il est gratuit le week-end, pour la jolie vue sur l’Alcazar qu’il
propose.
Bonne
découverte de la ville.
ARENGUREN Fernando « El
Museo Provincial de Segovia recibió 10.281 visitas en el 2007 » ElnortedeCastilla.es, 28 janvier 2008 [Disponible
en ligne, consulté le 19 octobre 2015]
HERRERO Guillermo “El Museo
quiere ser la referencia para los que deseen conocer el pasado de Segovia” El Adelantado.com, 9 avril 2013 [Disponible
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Segovia tras veinte años en la sombra de la Casa del Sol » Gente de Segovia, 14 juillet 2006 [Disponible
en ligne, consulté le 19 octobre 2015]
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