Aujourd’hui
quittons les villes pour la montagne, le long de la nationale 1 qui relie
Vitoria à Burgos en parallèle de l’autopista (autoroute payante), sur la
commune d’Ameyugo. Ici se dresse un monument à part, dédié au bon berger, une escapade à ne pas rater pour les amoureux de la nature comme pour les amateurs d'histoire.
Le
7 aout 1959, dans la province de Palencia, un homme est frappé par la foudre,
il s’appelait Esteban Frechilla et était berger. Sa mort émeut l’opinion publique, on decide d’élever
un monument en hommage à tous les bergers. C’est l’artiste Víctor de los Ríos
qui est sélectionné pour réaliser une œuvre monumentale. Le berger fait près de
sept mètres de haut, et chausse du 1 m. Lors de l’inauguration en 1961, le
monument dépasse le simple rayonnement régional puisque Franco lui-même est
présent. Le rôle de ce monument est multiple, il est un peu la porte de la Castille,
à la façon des Portes du Lay en Vendée par exemple, cela annonce l’entrée dans
une zone géographique précise. Il y a aussi un fort ancrage chrétien, cet hommage aux bergers l’est aux plus célèbres d’entres eux, comme le roi David,
en effet dans la bible les bergers sont presque légion. Cette signification est
directement illustrée sur le site, puisque dans la petite grotte est représentée l’annonciation aux bergers, lors de la naissance du Christ, autre événement fort pour les chrétiens dans la mythologie qui encadre ces figures. En 1962
une messe de Noël fut donnée au Buen Pastor.
une petit idée des proportions... |
Je vous parle seulement du berger mais il n’est pas tout seul, deux autres représentations
sont présentes sur le site, un énorme chien et un jeune garçon. Ce dernier est
le premier que vous apercevrez en arrivant, il vous accueille le bras levé pour
agiter son béret. Des trois sculptures, c’est lui qui a le plus besoin d’un
petit coup de jeune, pour retrouver sa blancheur d’antan. Peut-être le
propriétaire du monument, la diputacion de Burgos, s’attardera un jour sur ce
problème, certes pas majeur.
Ce
site fut très touristique et le reste encore aujourd’hui, en témoigne le grand
restaurant, où j’ai pu prendre mon petit déjeuner. Accolé à cette véritable
institution gastronomique de la région, un camping est tenu par la même famille que
le restaurant, depuis trente ans.
A bientôt pour une autre promenade
AYALA SORENSSEN Frederico, « La
misa del Gallo en Ameyugo », ABC,
24 décembre 2014 [avec photo de 1962] [Disponible
en ligne, consulté le 7 septembre 2015]
« Un monumento de sabor »
Diario de Burgos, 21 avril 2010 [Disponible
en ligne, consulté le 8 septembre 2015]
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